Guterres : « Parce qu’une presse libre fait progresser la paix et la justice pour tous »

 

À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, a lancé un appel au strict respect de ce pilier essentiel de la vie démocratique.

Tous les ans, la Journée mondiale de la liberté de la presse organisée par l’UNESCO permet de célébrer et de rappeler les principes fondamentaux de la liberté de la presse, de l’évaluer à travers le monde, de défendre l’indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession.

La liberté de la presse est considérée comme une pierre angulaire des droits de l’Homme et comme une garantie que les autres droits seront respectés. Elle favorise la transparence et la bonne gouvernance, contribue à la construction de sociétés stables, inclusives et résilientes et représente, pour la société, la garantie que régnera une véritable justice.

Le rapport de Reporters Sans Frontières, publié mercredi dernier, a dressé un classement mondial alarmant en matière de liberté de la presse. Depuis cinq ans les indices semblent être en chute libre.

En effet, les professionnels des médias sont confrontés “à la diffamation, aux agressions sexuelles, aux emprisonnements, aux coups et blessures et même à la mort”, a déploré M. Guterres, qui a fait de la protection des journalistes et des lanceurs d’alerte l’une de ses priorités. « En cette Journée mondiale de la liberté de la presse, je lance un appel pour que cessent toutes les formes de répression à l’encontre des journalistes – parce qu’une presse libre fait progresser la paix et la justice pour tous » a-t-il ajouté.

la Haute représentante de l’Union, Mme Federica Mogherini a, de son côté, condamné l’augmentation des menaces et des violations à l’égard des journalistes et des professionnels des médias hors ligne et dans le cyberespace, mardi, à l’occasion de cette journée . ‘’Tous les États sont tenus de remplir leurs obligations mondiales en matière de protection de la liberté d’expression et de la sécurité des journalistes en mettant en place un cadre juridique favorable et en poursuivant toutes les attaques contre des journalistes’’, précise-t-elle.

Elle a souligné, par ailleurs, qu’en « facilitant la libre circulation d’informations de qualité et bien documentées sur des questions d’intérêt public et en jouant un rôle d’observateur critique, les médias indépendants, qui sont les fondements d’une démocratie participative, peuvent être utilisés pour faire en sorte que les pouvoirs publics soient tenus de rendre compte de leurs actes ».

Lors du congrès international initié par l’UNESCO, qui s’est ouvert, ce mercredi, à Jakarta, sous le thème « le rôle des médias dans la promotion de sociétés pacifiques, justes et inclusives », Mme Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO a mis en avant l’importance du rôle du journalisme dans l’accompagnement de l’évolution que connaît la scène médiatique au niveau mondial. Elle a mis l’accent sur la nécessité de préserver l’autonomie du journaliste pour défendre ses principes avec objectivité afin de relever les nouveaux défis auxquels fait face la liberté de la presse à travers le monde.

Le 3 mai a été proclamée Journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations unies en 1993, suivant la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la Conférence générale de l’UNESCO en 1991. A l’occasion de la 24ème édition, aura lieu la remise du Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO-Guillermo Cano. Chaque année, l’UNESCO dirige la célébration mondiale en identifiant la thématique et en organisant l’événement principal dans différentes parties du monde.

 

 

C.O

 

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