Haro à la surenchère de l’Allemagne et gare aux terroristes antimarocains qu’elle abrite…

Par Hassan Alaoui

Ce n’est pas seulement une mini-crise diplomatique, mais un véritable orage qui éclate entre le Royaume du Maroc et la République fédérale d’Allemagne. Il y a quelques semaines, au début du mois mars dernier, décision sur hautes instructions avait été prise par le Maroc pour geler toute coopération avec les institutions et l’ambassade allemandes au Maroc.

On pouvait, à bon droit, imaginer et plus que soupçonner que derrière cette décision, il se passait des choses graves. Les observateurs, les uns plus avertis que les autres, y cherchaient qui une « grosse affaire d’espionnage », qui encore les multiples provocations auxquelles un certain Establishment allemand se livrait contre le Maroc. Et enfin, ce fol laxisme et presqua’doubement du gouvernement fédéral envers certains groupes terroristes, ayant pignon sur rue, qui se livrent à des menaces contre notre pays, dont notamment un certain Mohamed Hajib, sinistre figure du salafisme  et personnage interlope qui se fait la spécialité d’appeler ouvertement depuis son fief en Allemagne les Marocains au carnage et de les inciter à commettre des attentats-suicides.

Il faut se rendre à l’évidence : ce stipendié et apprenti sorcier dénommé Mohamed Hajib qui, parti de Tétouan pour le Pakistan, tortionnaire de son état a fait le chemin classique du terrorisme. On ne s’étonne point qu’il ait été ensuite chouchouté et tombé complètement dans les pattes du BND ( Bundesnachrichtendienst), les services de renseignements allemands et qu’il en devienne « l’honorable correspondant », toléré et agissant à sa guise. L’Etat allemand, dans sa splendeur et sa toute puissance, ne sait faire que s’incliner devant la folie meurtrière d’un  psychopathe. L’Etat allemand opère son mea culpa en recourant aux services des terroristes qui deviennent une manière d’Etat dans l’Etat…, d’autant plus affaibli et désarmé qu’il est miné par ses faux principes…

Tout se passe, en effet, comme si le gouvernement allemand non seulement tolérait ces violences par réseaux interposés contre un Etat souverain, en principe partenaire et « ami » qu’est le Maroc, mais accordait aux terroristes un statut privilégié, fermait les yeux sur leurs forfaits et faisait complément fi des principes de respect interétatique. Ils n’ont donc pas tort tous ceux qui, y compris des Allemands eux-mêmes, s’élèvent contre cette surdité feinte ou inavouée du gouvernement fédéral devant les agissements criminels de terroristes recyclés sous ses auspices. Pourtant, l’Allemagne profonde porte encore dans sa chair les terribles stigmates d’un passé douloureux et des vives plaies du séparatisme qu’elle a vécu de 1945 jusqu’en octobre 1989 ; ensuite une longue phase de terrorisme violent des années soixante-dix et quatre-vingt du siècle passé, œuvre de la criminelle « Bande à Baader-Ulrike Meinhoff » après laquelle, venant à bout de l’un et de l’autre, son peuple n’a cessé d’aspirer à l’unité.

On eût souhaité, en effet, que demeurant attachés au principe de l’unité nationale et de l’antiterrorisme que l’Allemagne a défendus des années durant, elle prenne en compte leur respect à l’égard du Maroc. Mais non, voyons…L’Allemagne qui a décidé de recueillir les « revenants » des guerres lointaines qu’al Qaïda et Daech ont menées en Iraq et en Syrie, leur offrant non seulement refuge mais le statut de « réfugiés » au prix faramineux de subventions que le peuple allemand paye au nom d’un humanisme abscons, l’Allemagne qui succombe encore à la culpabilisation historique en soutenant quasi ouvertement le terrorisme, distribuant subsides et paroles coupables, hébergeant des criminels notoires, leur offrant des plateformes pour nous insulter et nous menacer, l’Allemagne encore qui s’acharne contre le Maroc depuis que Donald Trump a décidé de reconnaître solennellement un certain 10 décembre 2020 la pleine souveraineté du Maroc sur son Sahara, l’Allemagne enfin qui en a pris mouche et qui, chef de file de l’Union européenne, s’emploie à bloquer tout mouvement des pays européens dans le sens de cette reconnaissance…

L’Allemagne enfin et toujours qui, non contente de s’opposer au Maroc, a tenté de l’exclure de facto des négociations sur la Libye alors qu’il est et reste l’initiateur des Accords de 2015 considérés jusqu’ici par la communauté mondiale comme le socle de toute avancée sérieuse , aussi bien à Skhirat qu’à Bouznika…A quand une prise de conscience de cette descente en enfer d’un pays censé incarner la sagesse et la vertu suprême de lucidité et de clairvoyance ? En septembre prochain les élections générales porteront à coup sûr une autre majorité au pouvoir, la chancelière Angela Merkel ayant fait son temps…Aussi bien sous Helmut Kohl , héritier spirituel d’un Konrad Adenauer que, à l’inverse sous Helmut Schmidt voire Willy Brandt, jamais hostilité aussi affichée n’a marqué les relations entre le Maroc et l’Allemagne, non plus l’instrumentalisation coupable de terroristes notoires, condamnés par le monde entier, et de groupuscules tels que « Jamaât at-Tabligh » comme moyen de pression et d’agression.

On se félicitera à coup sûr de la réaction du Royaume du Maroc et de la riposte qu’il oppose aux tentatives de sa déstabilisation, de la fermeté qu’il y met depuis un moment pour dénoncer la surenchère d’où qu’elle vienne.

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