HCR: Impact dévastateur de la pandémie sur la sécurité des femmes et des enfants déracinés

Une nouvelle plateforme de visualisation des données du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), dévoilée lundi, met en lumière l’impact dévastateur de la pandémie de Covid-19 sur la sécurité et le bien-être des femmes et des enfants déracinés.

« Dix-huit mois après le début de la crise, il est clair que la pandémie de Covid-19 a réduit à néant des années d’avancées progressives en matière d’égalité femmes-hommes et de protection des enfants. Or, 70% des personnes déracinées à travers le monde sont des femmes et des enfants« , a déploré le HCR dans un communiqué.

Avant la pandémie même, les femmes et les enfants étaient déjà davantage exposés à la violence sexiste, au mariage précoce ou à l’impossibilité de réaliser leur potentiel. Dans les situations de déplacement interne, 96% des opérations suivies par l’agence onusienne ont fait état de la violence sexiste qui constituait un risque grave ou extrême à la fin 2020.

Le problème des enfants non accompagnés après une séparation d’avec leurs parents a été identifié par les opérations du HCR en 2020 comme le risque le plus important pour la protection des enfants dans le monde.

→ Lire aussi : HCR : Plus de 82 millions de personnes déplacées de force dans le monde

S’agissant de « l’enfance perturbée », le HCR note que les enfants déracinés sont particulièrement désavantagés par les fermetures d’écoles qui ont touché 1,58 milliard d’enfants et de jeunes dans le monde en 2020.

Pourtant malgré les difficultés liées à la crise au Covid-19 et aux déficits de financement, l’agence onusienne dit avoir continué à fournir des services aux femmes et aux enfants déracinés en situation de risque, en les adaptant si nécessaire. Au Liban par exemple, alors que les cas urgents et à haut risque de violence sexiste ont continué à bénéficier d’un soutien et d’un accès aux services en présentiel, le HCR a ainsi fourni une aide financière d’urgence, un soutien à distance et une assistance psychosociale par téléphone, rappelle le communiqué.

Au Bangladesh, dans les endroits où les femmes déracinées ne disposent pas de téléphones portables pour appeler les centres d’assistance téléphonique, comme à Cox’s Bazar, des réfugiés bénévoles font du porte-à-porte, l’objectif étant d’informer les réfugiés rohingyas sur les services disponibles pour les victimes de violence sexiste.

Au Mexique, en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le HCR a élaboré des documents d’information destinés aux enfants sur la pandémie de Covid-19.

( Avec MAP )

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