Hélène Le Gal quitte son poste d’Ambassadrice de France au Maroc  

L’Ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal, quittera ses fonctions dès la fin du mois de septembre courant. Une fin de mandat qui intervient  au moment où les relations maroco-françaises traversent une zone de « forte turbulence ».

Trois ans après sa nomination en septembre 2019, La chef de la mission diplomatique au Maroc quitte son poste d’Ambassadrice de France à Rabat pour poursuivre sa carrière au sein de la diplomatie européenne.

Affectée auprès du haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, l’Ambassadrice prendra en charge le département Moyen Orient et Afrique du Nord. Il est d’ailleurs prévu qu’elle entame ses nouvelles fonctions le 1er octobre 2022, au siège de l’Union Européenne  à Bruxelles.

Sa nomination en tant que directrice du département Afrique du Nord au sein du Service européen extérieur à Bruxelles, constitue pour elle  une sorte de promotion qui intervient dans un contexte de relations « froides et tendues » entre les deux pays. Et pour  cause, plusieurs sujets qui fâchent, notamment la baisse drastique des visas octroyés aux Marocains ainsi que la position « figée » de l’Hexagone sur la question du Sahara marocain.

Rappelons à cet égard que le mandat d’Hélène Le Gal, a été marqué par de vives polémiques notamment celles liées à la crise des visas.

→ Lire aussi: Refus de visas: des personnalités marocaines et françaises mettent en garde contre des « pertes collectives »

Le rejet injustifié des demandes en provenance du Maroc par les autorités consulaires françaises a soulevé une vague de critiques à l’encontre notamment de l’Ambassadrice.

La diplomate a été également assaillie de commentaires de Marocains mécontents suite à  sa publication d’un tweet jugé “condescendant” , dans lequel elle annonce avoir déjà lu le  rapport du Nouveau Modèle de Développement avant même qu’il soit rendu publique, laissant ainsi entendre que Paris avait un rôle à y jouer autre que celui de simple partenaire.

Pour rappel, cela fait déjà des mois, que les relations franco-marocaines sont froides et tendues. Plusieurs sujets font que les choses ne sont plus ce qu’elles étaient auparavant en l’occurrence la question de la reconnaissance de la marocanité du Sahara.

Selon le politologue Gabriel Banon, la reprise des liens forts et historiques unissant le Maroc et la France nécessite impérativement une prise en considération des intérêts des uns et des autres.

« Lorsque la mésentente s’installe, les liens aussi forts qu’ils aient pu être, se distendent et un fossé se creuse qui ne peut que s’agrandir si les deux parties ne prennent pas en compte sereinement les intérêts des uns et des autres. », a-t-il déclaré lors d’un entretien accordé au Maroc Diplomatique.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page