Sommet africain de la paix/Sénégal : « rien n’est plus dommageable à la paix que le silence »

Le président sénégalais Macky Sall a estimé, jeudi à Dakar, que le silence, la passivité, l’ignorance et la résignation sont autant de facteurs qui portent, le plus, atteinte à la paix dans le monde.

« Rien n’est plus dommageable à la paix que le silence, la passivité, l’ignorance et la résignation », a-t-il souligné lors de la cérémonie d’ouverture, à Diamniadio (32 km de Dakar), du premier Sommet africain sur la paix et la sécurité, initié par la Fédération pour la Paix universelle (FPU) sous le thème : « Nouvelle Afrique : interdépendance, prospérité mutuelle et valeurs universelles », avec la participation du Maroc.

Pour le chef de l’Etat sénégalais, « la paix doit être un choix de vie. L’Afrique doit se dresser fermement contre toute dérive raciste, xénophobe et négationniste ». 

« Je crois en une Afrique nouvelle, capable de se prendre en charge, une Afrique qui pense et agit par et pour elle-même. En dépit des fardeaux de l’histoire et des relations asymétriques, l’Afrique est en majorité un continent stable, actif, laborieux et ingénieux », a-t-il affirmé, notant que l’Afrique qui crée, entreprend et progresse, doit s’affirmer et se faire accepter comme partie prenante des acteurs qui définissent l’avenir de notre planète.

Le Sénégal est un pays où 95 pc de musulmans vivent depuis toujours en parfaite intelligence avec leurs compatriotes chrétiens et de religions traditionnelles, a-t-il indiqué.

« L’Afrique revendique la réforme de la gouvernance mondiale, notamment celle du Conseil de sécurité de l’ONU, entre autres », a-t-il dit, notant que « l’Afrique veut sa place dans un CS des nations unies réformé, avec une composition plus juste et plus équitable ».

L’Afrique réclame une gouvernance économique et financière mondiale plus inclusive et une juste rémunération de ses matières premières, en particulier dans les domaines des mines et du pétrole, a-t-il insisté.

Il a annoncé, à cet égard, l’organisation, le 2 février prochain au Sénégal, de la 3ème conférence de reconstitution du fonds du partenariat mondial pour l’éducation, qui verra la participation du président français Emmanuel Macron et d’autres imminentes personnalités, à l’image du Secrétaire Général de l’ONU, du président de la BM, et d’autres chefs d’Etat.

Il s’agira de mobiliser une somme de 3,1 milliards de dollars pour soutenir la scolarisation de plusieurs millions d’enfants à travers le monde et faire reculer les barrières de l’ignorance et de l’obscurantisme, a-t-il expliqué.

A cette occasion, Macky Sall a reçu le prix de « Leadership et de Bonne gouvernance » qui lui a été remis par les responsables de la FPU.

La délégation qui représente le Maroc à ce sommet qui connait la participation d’une soixantaine de pays, est composée des conseillers, MM. Ahmed Touizi, secrétaire de la chambre des conseillers, Abdelilah Hifdi, président du groupe parlementaire de la Confédération générale des Entreprises du Maroc (CGEM) au sein de la chambre des conseillers et Larbi Laraichi, président de la commission de l’agriculture et des secteurs productifs. Elle comprend également M. Abdelouahed Darouich, conseiller général, chargé de la diplomatie.

Dans une déclaration à la MAP, M. Abdelilah Hifdi a indiqué que ce forum de haut niveau vise à examiner les questions qui intéressent le continent africain, en particulier le développement inclusif, les défis que doit relever l’Afrique, la lutte contre l’extrémisme, la sûreté, la sécurité alimentaire, autant de questions qui figurent au cœur des préoccupations des deux chambres du parlement marocain, a-t-il dit.

Ce sommet nous permettra également de rencontrer des parlementaires africains, notamment de l’Afrique de l’Ouest pour renforcer les liens entre les pays du continent, a-t-il dit, soulignant la singularité des relations liant le Maroc et le Sénégal qui accueille cette rencontre mondiale.

Organisé par la FPU et l’Association internationale des parlementaires pour la paix, cette rencontre se veut l’occasion de mettre en évidence la portée des valeurs universelles dans la réalisation des objectifs du développement durable, encourager la coopération entre les diverses traditions culturelles et religieuses, favoriser la prospérité mutuelle et la paix en Afrique par le biais de projets de développement communautaires outre l’utilisation du pouvoir de l’art et de la culture comme un instrument de paix.

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