« Hydro-diplomatie », nouvel axe de coopération maroco-israélienne

Au cours des premières décennies de l’histoire d’Israël, la pénurie d’eau a été l’un des principaux défis auxquels l’État juif a dû faire face. Aujourd’hui, Israël est l’un des leaders mondiaux des technologies de l’eau, réutilisant près de 90 % de ses eaux usées et produisant près de 80 % de son eau potable grâce à des usines de dessalement. L’expertise des centres de recherche et des entreprises d’Israël est aujourd’hui, un véritable outil de coopération dont Israël se base une contribution unique à ses partenaires et alliés.

Au Maroc, le stress hydrique est devenu un problème de plus en plus préoccupant. Ce qui amène les pouvoirs publics du royaume à renforcer la vigilance dans le secteur hydrique. À ce titre plusieurs décisions ont été prises ou en voie de l’être notamment une nouvelle taxation sur la consommation de l’eau pour les métiers utilisant l’eau. Le but c’est de dissuader les utilisations au gaspillage et inciter en même temps à une rationalisation à l’utilisation de l’eau.

Plus tôt cette année, le ministre de l’Equipement et de l’Eau Nizar Baraka a prévenu que d’ici 2050, le pays perdra 30% de ses ressources en eau. Pour résoudre le problème, Baraka a souligné la nécessité de « Hydro-diplomatie ».

Au début de cette année, le gouvernement a alloué près de 3 milliards de dirhams pour son plan d’urgence pour l’eau 2021-2022. Dans le même temps, les autorités en charge de la question ont appelé à davantage d’actions structurelles pour résoudre le problème, telles que la mise à jour des systèmes d’irrigation et des infrastructures hydrauliques. De plus, le Maroc construit déjà ce qu’il prétend être la plus grande usine de dessalement du monde près de Casablanca.

D’ici 2030, le Maroc vise à établir 20 usines de dessalement.

Les technologies de l’eau ont été l’un des principaux domaines de coopération entre Jérusalem et Rabat depuis l’établissement des accords d’Abraham.

Depuis 2020, les deux nations ont signé plusieurs protocoles d’accord, notamment autour de l’eau. En outre, des accords ont également été stipulés entre des institutions universitaires israéliennes et marocaines, notamment le Technion – Institut israélien de technologie et l’Université polytechnique Mohammed VI (UM6P) – l’une des principales universités techniques du Maroc. La recherche et les technologies de l’eau figurent en bonne place parmi les thèmes au cœur de la coopération.

Le Maroc met le cap pour Tanger

Les autorités locales ont approuvé cette semaine un financement de 22 millions de dirhams pour les études initiales du projet de dessalement à Tanger. La décision a été annoncée lors d’une session ordinaire du Conseil régional de Tanger au Maroc.

Le financement a été approuvé par la signature d’une convention entre le Conseil Régional de Tanger, le Ministère de l’Intérieur du Maroc, le Ministère de l’Eau et de la Logistique, la Wilaya de Tanger et l’Agence du Bassin Hydrologique du Loukkos (ABHL).

La phase initiale est prévue pour les deux prochaines années et vise à apporter les aspects techniques et environnementaux du projet, selon des dépêches convergentes.

Après des études initiales, un appel d’offres serait lancé pour trouver les bons entrepreneurs pour livrer le projet.

Le dessalement est le processus d’élimination des sels minéraux de l’eau et est largement utilisé pour rendre l’eau de mer adaptée à des fins humaines ou agricoles.

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