Ile de Lesbos: la police grecque fait usage de gaz lacrymogènes contre des migrants

La police grecque a fait usage de gaz lacrymogènes, lundi sur l’île de Lesbos en mer Egée, contre un groupe de migrants qui manifestaient contre une nouvelle législation durcissant les procédures d’asile.

Quelque 2.000 migrants protestaient contre les conditions de vie à proximité et à l’intérieur du camp de Moria, le plus grand des camps de Grèce, et réclamaient l’examen de leurs demande d’asile.

Selon la police grecque, les manifestants avaient parcouru une distance d’environ 7 km entre le camp de Moria et le port de Mytilène, quand les forces anti-émeutes leur ont barré la route en lançant des gaz lacrymogènes.

Toutefois, des centaines de demandeurs d’asile ont réussi à atteindre le port pour y manifester.

Le Haut commissariat des réfugiés de l’ONU (HCR) en Grèce souligne les « retards significatifs » accusés par les services grecs de l’asile, avec près de 90.000 demandes en souffrance dans un pays qui compte 112.300 migrants.

Pour le porte-parole de la section grecque du HCR, Boris Cheshirkov, « l’accumulation significative des candidatures à l’asile et les graves retards pris dans les procédures d’asile contribuent de manière importante aux conditions dangereuses de surpopulation observée sur les îles« .

Le HCR a également appelé les autorités grecques à mettre en place « des procédures justes et efficaces pour identifier ceux qui ont besoin d’une protection internationale en respectant les normes et les garanties adéquates« .

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