Immigration : l’Italie durcit sa politique

Le décret-loi prôné par le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini et qui durcit les mesures d’accueil des migrants,  a été adopté mercredi 28 novembre haut la main par les députés. Expulsion de demandeurs d’asile « dangereux », des permis de séjours humanitaires plus courts, révocation de la citoyenneté aux terroristes et utilisation des pistolets électriques, sont les principales mesures de restriction.

Une plus grande sévérité italienne face aux migrants. L’Italie durcit, en effet, considérablement sa politique d’accueil des migrants. Les députés ont adopté mercredi 28 novembre haut la main un décret-loi qui vise à une restriction de l’immigration vers l’Italie.

Le « oui » l’emporte avec 396 des voix. Les défenseurs du « non », seulement 99 députés, ont eu beau dénoncer  ce texte de loi et critiquer ses mesures restrictives.  Ils ont été inaudibles.  A noter que ce texte de loi a déjà eu l’aval des sénateurs.

Quelles sont les nouvelles mesures ? Les permis de séjour humanitaires, actuellement d’une durée de deux ans, ont été remplacés par divers autres permis, comme « protection spéciale », d’une durée d’un an, ou « catastrophe naturelle dans le pays d’origine », d’une durée de six mois, rapporte l’AFP.

Le texte de loi prévoit une procédure d’urgence afin de pouvoir expulser tout demandeur se montrant « dangereux » ou fait l’objet d’une condamnation en première instance. La nouvelle loi instaure la révocation de la naturalisation de tout étranger condamné pour terrorisme.

« Le texte réorganise aussi le système d’accueil des demandeurs d’asile, qui étaient encore 146 000 fin octobre et seront regroupés dans de grands centres par mesures d’économies », poursuit l’agence française.

Dans le volet sécurité, le texte de loi généralise l’utilisation des pistolets électriques et facilite l’évacuation des bâtiments occupés. Pour Rome, cette mesure permettra de donner plus de pouvoirs aux forces de l’ordre.

Pacte sur les migrations : Rome fait volte-face

L’Italie ne fera pas le déplacement à Marrakech et ne signera pas le pacte de l’ONU sur les migrations. C’est ce qu’a déclaré à la presse le gouvernement italien mercredi 28 novembre. Rome fait ainsi volte-face. Le précédent exécutif  dirigé à l’époque par Matteo Renzi s’est engagé en 2016 de parapher ce pacte qui vise à réguler les flux migratoires sur le plan mondial. Le gouvernement italien a ainsi décidé de déléguer au parlement la décision d’appuyer ou non le texte.

Pour rappel, le pacte de l’ONU sur les migrations sera soumis à la signature des États lors d’une conférence internationale à Marrakech, les 10 et 11 décembre.

Signé par plus de 190 pays en septembre 2016, ce pacte traite de plusieurs sujets dont la  défense des droits de l’homme et des enfants, la reconnaissance de la souveraineté nationale. Des voix s’élèvent pour critiquer ce pacte dont la Hongrie, l’Autriche, la Pologne, la Slovaquie tout comme les Etats-Unis. Ces derniers ont annoncé leur retrait du pacte. Toutefois, la plupart des pays dont la France et l’Allemagne, appuient ce texte.

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