Impressionnante manifestation à l’est de l’Algérie dénonçant la dégradation des conditions sociales

Des centaines d’Algériens sont descendus, dimanche soir, dans la rue à Jijel (320 km à l’Est d’Alger) pour dénoncer la dégradation des conditions sociales et économiques dans le pays.

Ces manifestants ont scandé des slogans hostiles à l’actuel gouvernement qu’ils accusent d’être incapable de trouver des solutions aux problèmes socio-économiques qui ronge le pays, selon des images et vidéos publiées par ces médias et qui retracent le déroulement de ces marches nocturnes.

« Les politiques de l’échec sont pire que le COVID-19 », peut-on lire sur certaines banderoles brandies par les manifestants qui ont scandé aussi des slogans dénonçant des crises qui ne cessent de s’aggraver depuis le début de la pandémie du nouveau coronavirus en mars 2020.

Ils ont aussi appelé à l’augmentation de la prime dérisoire de 10 mille Da (62 euros) promise par le gouvernement algérien aux familles démunies qui souffrent des conséquences financières de la pandémie du COVID-19 et de la paralysie économique née dans le sillage des mesures du confinement sanitaire.

Ces manifestants, ayant bravé les mesures imposant un confinement partiel de 20H au lendemain à 5H, ont de même réclamé la levée des mesures inefficaces imposées par les autorités algériennes au moment où la mal-vie ne cesse de s’amplifier dans la région de Jijel, l’une des wilayas les plus touchées par la pandémie.

Au mois d’octobre, novembre et décembre 2020, Jijel a été l’un des centres les plus virulents de l’épidémie en Algérie. Plusieurs morts ont été déplorés et les structures sanitaires locales ont été totalement débordées par la forte affluence des cas graves.

Dernièrement, des marches et des rassemblements se sont déroulés dans plusieurs régions algériennes, notamment à Alger, Laghouat ou en Kabylie, malgré l’interdiction de manifester, pour dénoncer la poursuite des violations des droits de l’Homme et réclamer la dignité et l’instauration d’un régime démocratique.

Bravant cette interdiction de tout rassemblement public en raison de la pandémie de Covid-19, les manifestants ont réclamé aussi la libération des prisonniers du Hirak, le mouvement de protestation anti-régime qui a chassé, début 2019, le président Abdelaziz Bouteflika du pouvoir.

( Avec MAP )

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