Indécrottable Ziane, ses logomachies et son imposture

Hassan Alaoui

Ziane qui n’a du titre« maître » que lui-même n’en est plus à sa dernière frasque. Il franchit le Rubicon de la démesure, de l’imposture et de la démence. En témoigne sa sortie dans la publication espagnole en ligne, « El Independiente » qui, toute honte bue, croit s’en prendre au Roi Mohammed VI et aux institutions nationales. Le plus grave, cependant, est qu’il se fait consciemment le relais des services algériens et de leurs médias, le défenseur sans voile des thèses qu’ils nourrissent sur un prétendu départ définitif du Roi, mieux de son abdication. Des thèses d’enfumage que Ziane reprend gravement à son compte, par dépit, ou par une triste passion. Cinquième colonne, comme on dit, ou propagateur dépité ?

Radié et marginalisé du métier d’avocat, le dépit dégoulinant s’essaye à une pitoyable radicalité en montant au créneau : il s’attaque directement au Roi Mohammed VI, après avoir bafoué et insulté à plusieurs reprises les institutions et des hauts responsables. Dans une interview accordée au site espagnol  « El Independiente », il a déversé sa haineuse posture envers le Souverain et le peuple marocain. Dressant, bien entendu, un tableau noir de notre pays, caressant le nombril du peuple qu’il croit séparer des institutions sacrées et, paradoxalement, dont il dit que « non seulement les masses ne sont pas intelligentes, mais qu’elles sont dangereuses… », il est tenté par le statut d’opposant, solitaire, qui ne représente ni parti politique, ni force quelconque, ni aucune ambition autre que nuire…

Pourtant, autrefois « serviteur de l’Etat » si l’on peut dire, scrupuleux fidèle au Roi, ministre des droits de l’Homme, fondateur du Parti libéral, le contestataire qu’il est devenu semble évoluer dans le cloaque de l’amertume. Au point de ne plus se respecter lui-même, lancé dans une critique furibarde et transformé en un hallucinant psychopathe, il troque ainsi sa robe d’homme politique contre l’habit de comploteur anti-monarchique.

Dans cette interview Mohamed Ziane a tenté de jouer au prophète de mauvais augure, et de bout en bout s’est fait le spectral messager du malheur, confondant bien entendu sa vie personnelle avec celle d’un martyre, se faisant le parangon du peuple. Il a déployé une caricaturale démonstration, des arguties plus que des arguments. Déchu de son aura, dépouillé de tous ses « titres » et plus enragé que jamais, l’ancien avocat veut croiser le fer avec l’Etat tout entier. Dans l’entretien accordé via la vidéo avec l’organe digital espagnol, il croit ainsi décrire la situation du Maroc en ces termes : « Il y a une inquiétude générale. Tout le monde se demande ce qui se passe dans le pays et qui dirige le pays. Et c’est très grave. Quand la réponse des responsables est que le Roi peut diriger un pays depuis l’étranger, je leur dis : un roi peut diriger un pays depuis l’étranger alors qu’il est un roi qui n’a pas de pouvoir exécutif. Pourtant, quand on a les pouvoirs dont dispose le roi Mohamed VI , on a du mal à comprendre qu’un responsable puisse se permettre de vous dire : je peux diriger 40 millions de Marocains de l’étranger en utilisant zoom, comme on le fait maintenant, ou WhatsApp. »

Outre l’insolence délibérée, le sieur Ziane s’autorise cette gravissime impertinence de parler du Roi comme s’il lui était familier, mieux : s’il lisait dans ses pensées et lui était intime. A défaut d’apporter des preuves substantielles de ce qu’il avance, l’avocat de son état se transforme en caisse de résonance des propagandistes algériens, reprenant nolens volens leur discours malveillants sur le Roi du Maroc, leurs mensonges et leurs campagnes hostiles. Tant et si bien que l’avocat déchu – depuis longtemps impatient de sortir sa hargne – se fait le complice explicite, reprend à son propre compte la littérature haineuse des réseaux sociaux d’Algérie, commandités par la junte militaire.

Pis : Jouant de sa double nationalité, Ziane se voit en zélateur du changement monarchique et prédicateur, alors que la réalité tangible et plus qu’évidente contredit ses hypothèses farfelues et ses délires. Car, au moment où le journal espagnol qui, sans aucun souci d’objectivité, se prête à ses fantasmagories publie ses élucubrations, le Roi Mohammed VI était au travail et vaquait pleinement à ses missions, notamment en présidant la traditionnelle veillée religieuse de Aïd al-Mawlid annabaoui avec un surcroit d’autres taches, comme celui de recevoir des personnalités du monde de la religion et des arts auxquelles il a décerné des Prix et avec lesquelles il a longuement échangé.

Et s’il fallait encore des preuves supplémentaires de la forme exceptionnelle du Roi, elle nous a été fournie par la présence des Princes qui l’ont accompagné, non sans une certaine allégresse. Une conformité plus qu’adéquate à l’esprit de famille – royale – à la rencontre de l’autre famille nationale, le peuple. Nous sommes de toute évidence dans la Loi de la continuité monarchique, biologique d’abord, constitutionnelle à coup sûr. C’est peu dire que la Famille royale remplit-là un des devoirs sacrés dont il convient de souligner à la fois la pérennité et la forte symbolique. Et la mauvaise foi de Mohamed Ziane et ses acolytes – internes et externes – n’y peut vraiment rien ! Tout ce qu’il a débité sur la Monarchie et son fonctionnement, relève purement et simplement de la logomachie.

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