Infrastructures en 2020 : la dynamique se poursuit malgré la crise

En dépit d’une conjoncture difficile liée à la crise sanitaire, le renforcement des infrastructures demeure toujours en tête des priorités du Maroc, étant un facteur majeur de croissance et de compétitivité.

Ainsi, l’année 2020 a été marquée par la poursuite des grands projets structurants visant à développer des infrastructures de qualité à même d’assurer une bonne connectivité entre les différentes régions du Royaume mais aussi d’attirer les investisseurs et les capitaux étrangers.

Le Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, a fait des infrastructures routières, maritimes, aériennes et ferroviaires un levier de développement, en y consacrant de grands investissements. En conséquence, cela a permis de créer des chaînes d’approvisionnement plus fiables et d’améliorer l’accès aux marchés et aux services de base, tout en améliorant la qualité de vie des Marocains.

Avec à son actif de grands exploits comme le TGV, le port Tanger Med ou le complexe Noor, le Maroc a maintenu sa dynamique d’investissement dans les infrastructures avec le lancement d’autres projets d’envergure tels que la voie express Tiznit-Dakhla et le port Dakhla-Atlantique.

Voie express Tiznit-Dakhla: un méga projet liant le Maroc à sa profondeur africaine Le projet de la voie express Tiznit-Dakhla s’inscrit dans le cadre des projets intégrés de développement des provinces du Sud prévus par le nouveau modèle de développement lancé par SM le Roi à Laâyoune à l’occasion du 40ème anniversaire de la Marche verte.

Ce projet d’envergure, qui s’étend sur 1055 km et dont le coût de réalisation s’élève à environ 10 milliards de dirhams (MMDH), constitue un levier structurant pour le développement économique et social des provinces du Sud du Royaume.

En effet, le projet va réduire le temps et le coût du transport, améliorer la fluidité du trafic, le niveau de service, le confort et la sécurité routière et facilitera le transport des marchandises entre les villes du Sud du Royaume et les grands centres de production et de distribution.

Avec un impact direct sur le quotidien d’une population de plus de 2,2 millions d’habitants, répartie sur 10 provinces du Sud marocain, le chantier se décline en deux composantes : le dédoublement de la route nationale N°1 entre Tiznit et Laâyoune, sur 555 km, et l’élargissement à 9 m de la voie entre Laâyoune et Dakhla sur une distance de 500 km.

Les chantiers de ce projet stratégique avancent à un rythme soutenu car même durant le confinement instauré en riposte à la propagation du Coronavirus, les travaux n’ont pas été interrompus. Les responsables sont optimistes quant à l’achèvement des travaux dans les délais, vers la fin de l’année 2021.

En effet, le taux d’avancement du tronçon entre Tiznit à Sidi Ifni dans le périmètre de la région Guelmim-Oued Noun, a atteint 41%, et entre Guelmim et Zrouila, il est de l’ordre de 92%. Même constat dans la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, où les travaux sont réalisés à hauteur de 59%, avec des tronçons achevés à 84% comme entre Tarfaya et Laâyoune. S’agissant de la voie entre Laâyoune et Dakhla sur 500 km, elle est presque achevée.

Dakhla Atlantique, nouveau hub portuaire

La création du nouveau port Dakhla Atlantique, un autre projet structurant du nouveau modèle de développement des régions du sud, vient répondre à la fois à des objectifs géostratégiques, de développement régional et à des objectifs spécifiques au secteur de la pêche.

Situé à 40 km au nord de la ville de Dakhla, le projet nécessitant un investissement de quelque 10 MMDH, fait partie d’un programme intégré visant la réalisation d’un port avec les infrastructures de connectivité y afférentes (pont maritime et route) et la mise en place d’un parc d’activités industrielles halieutiques.

Il s’agit en outre du développement d’une nouvelle zone industrielle et logistique à proximité du port et la réalisation des infrastructures hors site (Station de dessalement de l’eau de mer, STEP, Alimentation en électricité,…) .

C’est l’un des projets gigantesques dans le Sahara marocain qui va sans nul doute repositionner toute la région sur les routes maritimes.

Après l’achèvement des études techniques détaillées, le ministère de l’Équipement vient d’entamer les procédures relatives à la réalisation du nouveau Port, avec l’annonce de l’Appel d’offres avec présélection afin de choisir les entreprises qualifiées pour réaliser le projet.

Si le hub logistique mondial Tanger-Med s’est, d’ores et déjà, imposé comme le premier port en Afrique, le port Dakhla Atlantique contribuera assurément à consacrer cette tendance.

Un port moderne comme celui de Dakhla Atlantique, connecté grâce à des liaisons ferroviaires et routières, est un facteur d’appel pour les investisseurs locaux et étrangers.

A l’horizon 2030, la nouvelle dynamique insufflée par le futur port devrait engendrer 183.000 emplois additionnels. Le port futur comprendra, entre autres, une digue principale de 2.800 mètres, une digue secondaire de 600 m, un quai de commerce de 800 m sur 12, un quai de pêche hauturière de 1.500 m sur 7, un bassin de 39 hectares et un élévateur de bateaux d’une capacité de 450 T.

Le TGV: vecteur de changement

En soufflant sa deuxième bougie, Al Boraq, le Train à grande vitesse, s’impose en tant que « vecteur de changement », qui a pu étendre ses effets novateurs aux autres composantes de l’offre ferroviaire du Maroc.

Un projet novateur, premier du genre à introduire la grande vitesse dans le continent africain, Al Boraq s’impose dorénavant comme un puissant levier de développement industriel, mais également une forte opportunité pour donner lieu à une mutation du réseau ferré national, portant particulièrement sur la technologie, le management et le développement de l’ingénierie nationale à partager.

Résultat de nombreuses années de travail et de mobilisation à tous les niveaux, ce projet, dédié à l’amélioration de la connectivité et de la mobilité, est ainsi porteur d’innovation, de modernité et de progrès du secteur ferroviaire qui est au cœur d’une dynamique spéciale de transformation.

Lancé le 15 novembre 2018, Al Boraq reliant Tanger à Casablanca constitue la première étape du schéma directeur de développement planifié à moyen et long terme, avec l’objectif de répondre à l’évolution de la mobilité au sein de notre pays.

Avec plus de 2,5 millions de voyageurs en 2019 pour sa première année d’activité, Al Boraq s’avère un véritable succès !

Maintien d’une dynamique soutenue en 2021

La préservation de l’effort consenti jusqu’ici en matière d’investissement en infrastructures est un objectif qui sera maintenu l’année prochaine, le but étant de soutenir la croissance et préserver l’emploi. Les grands projets d’infrastructures se poursuivront ainsi en 2021.

En ce qui concerne les infrastructures routières et autoroutières, l’année prochaine sera marquée notamment par le lancement du projet assurant le raccordement du nouveau port de Nador West Med en cours de construction avec le réseau autoroutier pour une enveloppe de 4,5 milliards de dirhams (MMDH).

Les opérations programmées au titre de 2021 concernent aussi la consolidation des chantiers en cours, en l’occurrence la poursuite de la réalisation de la voie express Tiznit-Laâyoune et l’élargissement et le renforcement de la liaison Laâyoune-Dakhla, ainsi que la consolidation des travaux touchant l’ensemble des opérations de maintenance du réseau, selon une approche innovatrice avec une enveloppe budgétaire de 1,95 MMDH.

Il s’agit, également, de la poursuite des opérations ayant fait l’objet de conventions signées devant SM le Roi Mohammed VI, en relation avec la mise à niveau des infrastructures routières des villes pour un montant de 1,638 MMDH.

En ce qui concerne l’infrastructure portuaire, elle connaitra au titre de l’année 2021 une dynamique de développement de plusieurs projets, notamment la poursuite de la réalisation du port Nador West Med d’un coût de 9,88 MMDH dont le taux d’avancement à fin juin 2020 a atteint 48% et le démarrage des travaux relatifs aux ouvrages de protection du port de Casablanca pour un coût global estimé à 1,08 MMDH.

Pour ce qui est de l’infrastructure ferroviaire, les projets prévus pour l’année 2021 porteront essentiellement sur la connectivité ferroviaire du port Nador West Med pour un montant estimé à 3 MMDH et la connectivité ferroviaire du port de Safi pour un montant de 300 MDH.

En 2021, il est prévu dans le cadre du programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation, le lancement des travaux de construction de 5 grands barrages dans les régions de Marrakech-Safi, de Casablanca-Settat, de Béni Mellal-Khénifra, de Souss Massa et de l’Oriental.

( Avec MAP )

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