Investir dans la santé des jeunes constitue une forte valeur ajoutée

L’investissement dans la santé des jeunes et des moins jeunes est rentable, peu coûteux et augmente la valeur ajoutée, a indiqué mardi à Rabat le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khaled Ait Taleb.

Dans une présentation sur la contribution du ministère de la Santé et de la Protection sociale en matière de qualification et d’intégration des jeunes dans la vie économique devant les membres du groupe de travail thématique chargé de l’évaluation des politiques publiques relatives à la jeunesse à la Chambre des conseillers, M. Ait Taleb a souligné que les autorités sanitaires accordent un intérêt particulier à la santé des adolescents et jeunes, afin d’assurer leur insertion dans la vie socio-économique.

Il a ajouté que son département œuvre à assurer une réponse multidimensionnelle qui s’appuie sur la conjugaison des efforts de toutes les parties prenantes pour aider cette catégorie sociale à préserver son droit à la santé pour participer activement à la dynamique de développement en cours dans le Royaume. Le ministre a, dans ce sens, fait remarquer que l’investissement dans la santé des jeunes est susceptible de créer plus de richesse, partant du fait que la santé est une condition préalable à l’amélioration de la rentabilité et à l’augmentation de la valeur ajoutée, de même qu’elle constitue un facteur majeur dans l’amélioration des résultats scolaires et la lutte contre la déperdition scolaire, précisant que les adolescents et les jeunes représentent le tiers de la population du Royaume.

Concernant l’approche adoptée par le ministère visant à renforcer la couverture sanitaire et sociale au profit des jeunes, M. Ait Taleb a fait savoir que son département est en phase de soutenir la qualification des jeunes en leur apportant une offre de soins adaptée, conformément aux Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI, qui entoure de Sa Haute sollicitude la jeunesse marocaine.

Le ministère veille à la mise en œuvre du programme national de santé scolaire et universitaire comprenant plusieurs programmes, activités et services fournis au sein des établissements d’enseignement, a-t-il poursuivi, notant que ces programmes ont été conçus pour consolider la santé des étudiants.

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Dans cette lignée, il a souligné que son département se penche actuellement sur l’activation de la dimension sociale, à travers l’adoption d’un certain nombre d’approches participatives avec tous les acteurs dans les domaines sanitaires et sociaux, en tenant compte l’harmonisation des plans sectoriels qui sont en cours d’exécution avec ceux en cours d’étude et de planification.

Le ministre a noté que plusieurs chantiers sectoriels sont en cours de réalisation, permettant ainsi d’accélérer l’atteinte des objectifs de la généralisation de la couverture sociale dans les meilleures délais et conditions.

Le ministère coordonne la convention-cadre intersectorielle portant sur la santé scolaire et universitaire et de promotion de la santé des jeunes, conclue avec le ministère de l’Éducation Nationale, du Préscolaire et des Sports, le ministère de la Jeunesse, de Culture et de la Communication, le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et de Développement social et le ministère des Habous et des Affaires Islamiques, a-t-il enchainé.

Pour leur part, les membres du groupe thématique ont salué l’intérêt porté par le ministère de la Santé et de la Protection sociale en faveur des questions sociales et de santé en particulier et ses efforts visant à promouvoir le secteur en général, en se félicitant de la bonne gestion du ministère de la pandémie de Covid-19 et ses efforts menés en matière de communication tout au long de la pandémie.

Les membres du groupe thématique ont aussi évoqué une série de questions portant sur la réalité du système de santé dans le Royaume et les problèmes auxquels il est confronté, citant à cet égard le manque de ressources humaines, la répartition disproportionnée de la carte sanitaire entre les régions et provinces du Royaume et le phénomène de l’émigration des compétences médicales nationales.

Ils ont plaidé dans ce sens à améliorer l’attractivité du secteur de la santé, en incitant financièrement et socialement les cadres de santé à travailler dans les centres de santé publics et les provinces qui connaissent un manque d’effectif, insistant sur la nécessité de mettre en place un partenariat public-privé, en vue de pallier le déficit en ressources humaines et d’adopter une politique régionale de santé efficace garantissant la démocratie territoriale entre les différentes régions.

Avec MAP

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