IRCAM : Appel à tirer profit de l’expérience des langues catalane et basque

L’aménagement linguistique de la langue amazighe est appelé à tirer profit de l’expérience des langues catalane et basque, a souligné, vendredi à Rabat, Hassan Akioud, chercheur à l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM).

Intervenant lors d’une conférence sous le thème « L’aménagement linguistique : expériences basque et catalane » organisée par le Centre de l’aménagement linguistique (CAL) relevant de l’IRCAM, M. Akioud a indiqué que le catalan est une langue roumaine parlée par neuf millions de personnes, tandis que la langue basque, utilisée en France et en Espagne, ne relève d’aucune famille linguistique.

Dans la même veine, il a noté que la loi sur la normalisation de la langue catalane de 1983 avait pour but de travailler sur la terminologie et l’aménagement linguistique en général, qui s’est inspiré du modèle linguistique québécois au Canada, ajoutant que cette loi a été derrière la création de la Direction générale de la politique linguistique.

Le chercheur a également insisté sur la nécessité de l’implication des spécialistes de traduction dans le domaine de terminologie, qui est le modèle adopté par les chercheurs en langues catalane et basque.

Le conférencier a passé en revue les sources les plus adoptées en matière de normalisation de la terminologie catalane, de sorte que le mot soit « moderne, connu et adopté » par des écrivains ou des établissements reconnus.

Par ailleurs, Akioud a souligné l’importance de l’adhésion de toute la société pour réussir l’opération d’élaboration du vocabulaire, ainsi que de la coordination entre les institutions académiques, l’administration publique et la société civile dans le domaine de travail, de recherche et d’aménagement de la langue, estimant que la langue catalane a connu un changement énorme pendant les trente dernières années.

Il est aussi important de créer un groupe de recherche en terminologie amazighe, et d’organiser des sessions de formation en matière de terminologie et du lexique, au niveau national et international, a-t-il recommandé, insistant également sur la l’importance de l’adhésion des journalistes dans la diffusion et la mise en place de la terminologie dans plusieurs domaines.

Cette rencontre s’est déroulée en présence notamment du recteur de l’Institut royal de la culture amazighe, Ahmed Boukous.

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