IRES : La corruption grève encore le vivre-ensemble au Maroc  

L’institut royal des études stratégiques (IRES) a publié mardi 17 novembre, la 8e édition du « tableau de bord stratégique ». Celui-ci permet notamment d’évaluer le positionnement international du Maroc dans de nombreux domaines tels que politique, économique, social, culturel.

Le rapport se base sur plusieurs indicateurs stratégiques, que l’IRES juge toutefois non révélateurs des avancées enregistrées par le pays. En effet, « leur intégration dans le tableau de bord stratégique est motivée par le seul fait qu’ils sont pris en considération par les organismes internationaux pour apprécier la situation du Maroc » rappelle l’Institut. Ainsi sont utilisées des sources comme le HCP, les départements ministériels, et d’organismes internationaux comme l’OCDE, le FMI, la Banque Mondiale entre autres.

Si le rapport souligne l’importance de renforcer le capital immatériel pour améliorer son positionnement international notamment à travers l’éducation et l’emploi, force est de constater à travers ce rapport des avancées considérables du Royaume dans un certain nombre de domaines. Parmi eux, l’accès aux sources améliorées d’eau potable, qui est passé de 78% en 2000 à 99% en 2019, le taux d’accessibilité de la population rurale aux routes a également évolué de 54% en 2005 à 80% en 201. Sont à noter également les performances environnementales qui sont dans le vert.

Le rapport souligne néanmoins des inégalités persistantes, malgré les politiques instaurées en matière de développement humain. L’indice de GINI n’a pas évolué et reste relativement « stable au cours des deux dernières décennies », passant de 0,395 en 1998 à 0,357 en 2018. Le taux de pauvreté quant à lui, a été divisé par 6 entre 1999 et 2018 passant de 19% à 2,9% en 2018. En matière de gouvernance, l’indice de démocratie s’est amélioré plaçant le Maroc à la 96e position contre 119e en 2011, le rapport constate une évolution notamment liée à l’adoption de la constitution de 2011.

L’indice de perception de la corruption lui s’est dégradé. Le Maroc passe de la 50e à 80 e place en un peu plus de vingt ans. Selon l’enquête de l’IRES, il s’agit d’un des principaux obstacles à un vivre ensemble apaisé. Enfin, l’indice de l’efficacité du gouvernement est également en recul, ce qui conforte la nécessité d’entreprendre une réforme globale de l’administration publique souligne le rapport.

 

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