Jean-Pascal Darriet : « Notre objectif est de créer de la valeur en France et au Maroc pour que les deux pays y gagnent »

Propos recueillis par Mouhamet Ndiongue

Le secteur de la Santé et des biotechnologies constitue un marché à forte résonance auquel S.M. le Roi Mohammed VI porte une attention particulière. Il s’agit en effet d’un secteur prometteur aussi bien pour les entreprises marocaines qu’étrangères. La 4e édition des Journées économiques Maroc-France, organisée du 20 au 22 septembre, vient dans ce sens, pour permettre au Maroc et à la France de conclure des accords de coopération et de co-investissement dans le domaine de la Santé.

Jean-Pascal Darriet, président de la Chambre française de Commerce et d’Industrie du Maroc, met en avant, dans cet entretien, les enjeux majeurs de cette nouvelle édition axée sur l’industrie de la santé et des biotechnologies.

l Maroc diplomatique : Quels sont les enjeux réels de la quatrième étape des journées économiques au Maroc ?

– Les journées économiques initiées par la Chambre française de Commerce et d’Industrie du Maroc (CFCIM), en partenariat avec l’Ambassade du Maroc en France, sont organisées autour d’un thème bien déterminé. Après avoir abordé, au cours des sessions précédentes, le thème du digital, en octobre 2020/ 2021 à Paris, celui de l’aéronautique, en mars à Toulouse, ainsi que celui du tourisme, en novembre dernier à Essaouira, nous nous consacrons, aujourd’hui, à un domaine extrêmement prometteur. Il s’agit du domaine de la santé et des biotechnologies, qui représente un axe de développement fixé au plus haut niveau du Maroc, à travers cette ambition de créer une couverture médicale universelle.

Se lancer dans un tel projet ambitieux, c’est préparer et mobiliser les compétences. En consacrant cette journée économique à ce secteur prometteur, on s’inscrit dans ce domaine de préoccupation du Royaume du Maroc. L’idée est de mettre en relation des entreprises marocaines et des entreprises françaises à travers cette co-organisation région « AURA » et Maroc.

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Nous œuvrons avec des partenaires, particulièrement investis dans ce secteur, notamment l’AMDIE qui est un acteur majeur dans le domaine de l’investissement au Maroc. Je tiens également à préciser qu’une session de tables rondes sera à l’ordre du jour pour présenter et restituer aux participants les enjeux d’investissement, de l’e-médecine ou encore des formations portant sur ledit domaine. Nous allons également organiser des visites de sites sur la région lyonnaise. Outre les rencontres qui auront lieu entre les représentants des 40 entreprises marocaines qui seront présentes sur place à Lyon et tous les représentants des 250 entreprises actives dans le domaine de la Santé et du biotech de la région AURA. Notre objectif est de les inciter à réfléchir ensemble aux partenariats possibles entre ces différents domaines de compétences, soulignons dans ce sens que chaque entreprise constitue un domaine de compétences bien défini et une ambition de marché. Ainsi, l’idée est de les mettre en relation pour qu’ils réfléchissent à la façon dont ils peuvent gagner et créer de la valeur ensemble.

D’autre part, nous allons veiller, comme nous le faisions au cours des journées économiques précédentes, à en assurer un suivi. L’événement est fondamental et les rencontres sont la vraie raison d’être de ce rendez-vous. Il faut  donc qu’on ait un suivi précis de ce qui a été imaginé, créé et effectivement mis en œuvre.

l L’Ambassadeur du Maroc à Paris, Mohamed Benchaâboun, sera également présent au cours de cette quatrième édition des journées économiques Maroc-France. Que symbolise  sa présence pour la CFCIM ?

– Pour nous, c’est une reconnaissance de la bonne ligne dans laquelle ces opérations sont emmenées et construites. Nous  avons déjà  démarré ces initiatives avec l’ancien Ambassadeur Chakib Benmoussa. Aujourd’hui, le fait que Mohamed Benchaâboun  s’inscrive également dans cette optique avec une présence directe, constitue une  continuité de l’intérêt manifesté par l’Ambassade du Maroc en France à ce secteur. Nous avons tous les mêmes intérêts. Ces co-investissements par région et par secteur d’activité se préparent et se mettent en œuvre dans l’intérêt partagé du Maroc et de la France. Je crois que tout le monde l’a bien compris et on est ravi d’en être quelque part un des artisans.

l De nombreuses entreprises marocaines rencontrent encore plusieurs blocages liés notamment aux processus d’importation. Est-ce que la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc est prête à mettre en œuvre des mécanismes susceptibles d’atténuer cette problématique ?

– Notre raison d’être est de fluidifier les relations économiques entre la France et le Maroc. En créant des évènements comme celui-là et en facilitant le déplacement d’une quarantaine d’entreprises du Maroc en France, on évite toute aspérité. D’où l’intérêt que présente ces rencontres organisées en faveur de ces  deux pays afin de créer des synergies entre les entreprises françaises et marocaines. Notre objectif est ainsi de créer de la valeur en France et au Maroc pour que les deux pays y gagnent.

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