Journée internationale de l’éducation : L’ICESCO appelle à l’adoption de la mise à profit de l’intelligence artificielle dans l’élaboration des stratégies éducatives

Le 24 janvier, l’Organisation du Monde Islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ICESCO) commémore la Journée internationale de l’éducation, promulguée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 3 décembre 2018, afin de célébrer le rôle clé de l’éducation dans la réalisation de la paix et du développement.

En effet, Cette Journée est, d’une part, l’occasion de renouveler l’engagement de la communauté internationale à sauvegarder le droit à l’éducation, qui est l’un principaux droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. D’autre part, elle rappelle les engagements pris par les gouvernements et toutes les parties prenantes aux niveaux national, régional et international en vue d’atteindre le 4ème objectif de développement à l’horizon 2030.

Dans le cadre de la nouvelle vision de l’ICESCO, basée sur l’interaction positive et rapide avec les besoins des États membres et sur le renforcement de la coopération internationale, une meilleure ouverture à divers partenaires internationaux concernés par les questions d’éducation, d’enseignement et de recherche scientifique, et la consolidation d’une culture de prospective dans la gestion des affaires éducatives, scientifiques et culturelles, l’ICESCO, dans son Plan stratégique 2020-2030, a fait de la« promotion de l’éducation et du développement des compétences pour tous et tout au long de la vie » l’un de ses principaux objectifs stratégiques à même de construire un système civilisationnel innovant et intelligent pour le monde islamique et d’assurer leurs droits aux jeunes, aux femmes et aux enfants.

L’ICESCO a aussi rénové les mécanismes de coordination, de consultation et de suivi avec les ministères de l’Éducation des États membres et les commissions nationales pour l’éducation, les sciences et la culture, de même qu’elle a intensifié ses programmes de soutien à l’éducation au profit des États les plus démunis. L’Organisation a également élargi son réseau de relations avec les principaux acteurs internationaux dans le domaine de l’éducation afin d’améliorer le niveau des services et d’expertiseaux pays du monde islamique en la matière.

L’ICESCO affirme que les mesures prises par de nombreux pays du monde, y compris de nombreux États membres, sur la voie de la réforme de leurs systèmes éducatifs pour améliorer leurs performances et leur permettre de jouer leur rôle dans l’édification de sociétés du savoir, de sécurité et de développement, méritent une grande appréciation, d’importants éloges et une mise à profit des enseignementsy afférents.

Cependant, les efforts de la communauté internationale pour parvenir au 4ème ODD, à savoir « assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et de promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie »sont constamment exposés au risque de rechute en raison du ralentissement par certains pays ou de leur incapacité notable à remplir leurs obligations ; ces pays étant toujours hantés par le spectre des crises déstabilisantes, des catastrophes dévastatrices et des pandémies imprévues.

L’exemple le plus frappant en est peut-être les dégâtsconsidérables que la pandémie de COVID-19 a toujours causés au processus éducatif dans la plupart des pays de la planète, doublée de ses déséquilibres et lacunes, notamment la déperdition scolaire subie en particulier par les étudiants des pays pauvres à la faible infrastructure technologique et communicationnelle, et qui n’ont pas bénéficié des alternatives éducatives que les TIC a permises aux pays développés. Aussi les conflits armés ont-ilsfait augmenter le nombre d’enfants déscolarisés en les exposant au travail forcé, à l’abus sexuelet à la maltraitance ; de nombreuses filles, en particulier dans les pays d’Afrique subsaharienne, étant toujours privées de leur droit à l’éducation. Il s’agit là d’une situation incompatible tant avec les valeurs de qualité, d’équité et d’inclusivité qui sous-tendent ce 4ème ODD qu’avec les orientations et le contenu de la Convention internationale contre la discrimination dans le domaine de l’éducation.

Consciente de la nécessité urgente d’activer le droit humain à une éducation de qualité, en particulier à la lumière de la menace posée par la pandémie de coronavirus à ce droit et à d’autres droits culturels, économiques et sociaux, l’ICESCO a pris l’initiative, sur la base de ses responsabilités aux niveaux islamique et international, de lancer un nombre important d’initiatives éducatives pour aider les États membres à assurer des alternatives éducatives à leursétudiants tout au long de cette pandémie, et à fournir à un grand nombre d’entre eux du matériel et des équipements technologiques pour améliorer la production et la diffusion de contenus éducatifs numériques. Elle a également joué un rôle d’orientation et de coordination entre les États membres en organisant une conférence des ministres de l’Éducationdans le monde islamique pour coordonner les positions et les visions et échanger les expériences sur les meilleures pratiques face aux implications de la pandémie sur l’éducation.

Étant donné que les filles et les femmes sont les plus susceptibles d’être privées d’éducation dans un certain nombre de pays ; consciente du rôle central des femmes dans la création de l’avenir et la réalisation d’un développement sociétal global et durable ; et conformément aux grandesorientations du Plan stratégique de l’ICESCO 2020-2030, l’Organisation a décidé de déclarer 2021 Année de la femme, pendant laquelle elle mettra à profit ses capacités, ressources et programmes au service de l’autonomisation des filles et des femmes afin de contribuer davantage à la construction de sociétés de savoir et de paix.

À l’occasion de la Journée mondiale de l’éducation, l’ICESCO réitère son appel à toutes les parties concernées pourfédérer leurs effortsau profit de la protection et du financement de l’éducation, en lui donnant une position avancée dans les plans, politiques et pratiques de développement national. Elle appelle aussi à répandre la culture de prospective et à consolider les pratiques tournées vers l’avenir dans l’élaboration des stratégies éducatives, la planification éducative et le traitement proactif desmutations locales et internationales, de même qu’elle rappelle que l’ère de la quatrième révolution industrielle nécessite des équipements pédagogiques, organisationnels, techniques et législatifs nécessaires pour faciliter la transition inévitable de l’école traditionnelle à l’école numérique et profiter des inestimables opportunités offertes par l’intelligence artificielle pour tous, notamment en matière d’éducation et d’enseignement.

À cet égard, l’ICESCO lancera des initiatives sur les expériences et pratiques les plus efficaces pour parvenir à une éducation de qualité, équitable et inclusive, en la rendant accessible à tous sans exception, et espère que d’ici la fin de la troisième décennie de ce troisième millénaire, personne ne sera laissé pour compte dans ce domaine.

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