Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition : l’UNESCO appelle à perpétuer l’enseignement des valeurs qu’elle porte

Le monde entier célèbre mardi « la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition » qui rappelle l’insurrection des nègres contre le système esclavagiste, survenue dans la nuit du 22 au 23 août 1791 à Saint-Domingue (aujourd’hui Haïti et République dominicaine).

Cette journée vise à graver la tragédie de la traite dans les mémoires de tous les peuples et à rappeler à la communauté internationale les sacrifices des personnes qui ont souffert de l’esclavage dans toutes ses formes. La Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition, qui est commémorée chaque 23 août, est proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution publiée le 17 décembre 2007.

« L’UNESCO célèbre la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition afin de rendre hommage à tous ces combattants de la liberté, et perpétuer en leur nom l’enseignement de cette histoire et les valeurs qu’elle porte »,
a indiqué la directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, dans un message publié dans le site officiel de cette organisation internationale.

« Cette révolte a marqué un tournant dans l’histoire humaine, dont l’impact fut considérable pour l’affirmation de l’universalité des droits humains », a souligné Mme Bokova, ajoutant que « ce serait une faute et un crime de l’occulter ou de l’oublier ».

Lancé en 1994 à Ouidah, Bénin, sur proposition d’Haïti, le projet « La Route de l’esclave : résistance, liberté, héritage » a pour objectifs notamment de contribuer à une meilleure compréhension des causes et des modalités d’opération de l’esclavage et de la traite négrière et de contribuer à une culture de la paix en favorisant la réflexion sur le pluralisme culturel, le dialogue interculturel et la construction des nouvelles identités et citoyennetés.

Ce projet vise aussi à promouvoir la tolérance et les droits de l’Homme par la mobilisation et l’implication de toutes les parties prenantes : États membres, organisations internationales et organisations non gouvernementales, société civile et secteur privé.

L’UNESCO entend puiser dans cette mémoire universelle la force de construire un monde meilleur et de montrer les liens historiques et moraux qui unissent les peuples, et reconnaître le grand impact des cultures africaines sur les civilisations et les cultures mondiales.

Conformément aux objectifs de ce projet interculturel, elle doit être l’occasion d’une réflexion commune sur les causes historiques, les modalités et les conséquences de cette tragédie, ainsi que d’une analyse des interactions qu’elle a générées entre l’Afrique, l’Europe, les Amériques et les Caraïbes.

C’est dans ce même esprit que les Nations Unies ont proclamé la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine (2015-2024), dont le thème est : « Personnes d’ascendance africaine : reconnaissance, justice et développement ».

L’UNESCO contribue dans cette décennie, à travers ses programmes éducatifs, culturels et scientifiques, à promouvoir la contribution des personnes d’ascendance africaine à la construction des sociétés modernes et garantir l’égale dignité de tous les êtres humains, sans distinction aucune.

Cette célébration annuelle est une occasion de réfléchir sur la condition des esclaves qui ont souffert le martyr, de sensibiliser les jeunes aux dangers du racisme et du favoritisme et de lutter aujourd’hui contre toutes les pratiques semblables à l’esclavage, à l’instar du trafic des êtres humains, l’intolérance, la xénophobie, le racisme et le travail forcé.

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