Journée mondiale sans sacs plastiques: des efforts incessants pour lutter contre un ennemi juré de l’environnement

 Les sacs en plastique inondent le monde entier, polluent les écosystèmes naturels et étouffent hommes et animaux, se transformant ainsi en un ennemi juré de l’environnement contre lequel la communauté internationale veut lutter en déployant des efforts incessants. 

Pour faire face à ces sacs plastiques qui pullulent aux quatre coins du monde, dévastant faune et flore, plusieurs pays ont fait preuve d’une forte mobilisation, traduite par des actions de sensibilisation et l’élaboration de lois et règlements.

A l’occasion de la Journée mondiale sans sacs plastiques, célébrée le 3 juillet à l’initiative de plusieurs ONG internationales, des événements et manifestations seront organisés un peu partout dans le monde pour dénoncer l’utilisation des sacs plastique qui polluent particulièrement les océans.

Cette journée mondiale intervient dans un contexte mondial marqué par une dégradation de l’environnement inquiétante, surtout la faune et la flore, entraînée particulièrement par les sacs plastiques.

Une synergie des efforts des scientifiques, responsables et citoyens est nécessaire pour mettre fin à ce fléau qui menace la vie des générations futures.

Le Maroc, qui accorde un intérêt particulier aux questions environnementales et s’apprête à abriter la COP22, prévue du 7 au 18 novembre à Marrakech, a mobilisé un dispositif exceptionnel pour l’élimination et l’éradication des sacs plastiques.

Les actions du Maroc en la matière ne datent pas d’aujourd’hui. Les plus significatives sont l’élaboration de la norme NM.11.4.050 qui interdit le sac en plastique noir, la loi 22-10 relative à l’utilisation des sacs et sachets en plastique dégradable ou biodégradable, le décret n° 2-11-98 pris pour l’application de la loi n° 22-10 relative à l’utilisation des sacs et sachets en plastique dégradable ou biodégradable, ainsi que l’arrêté conjoint du ministre de l’industrie, du commerce et des nouvelles technologies et du ministre de l’agriculture et de la pêche maritime et du secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement, chargé de l’eau et de l’environnement pris en application de l’article 2 du dernier décret.

Ces efforts ont été couronnés par l’adoption à fin 2015 de la loi n°77-15 portant interdiction de la fabrication, de l’importation, de l’exportation, de la commercialisation et de l’utilisation de sacs en matières plastiques.

Cette loi, entrée en vigueur le 1 er juillet 2016, est accompagnée de vastes campagnes de sensibilisation, de collecte et de destruction de sacs en plastique qui s’inscrivent dans le cadre du programme national de collecte et d’élimination des sacs plastiques usagés.

Ce programme a pour objectif de collecter et éliminer les sacs en plastique usagés dans les différentes régions du Royaume, sensibiliser la population à l’usage rationnel des sacs en plastique et à l’utilisation d’autres produits alternatifs de substitution et de mobiliser les acteurs locaux et la société civile pour contribuer à ce programme.

Le programme a connu la mise en place de comités régionaux pour coordonner les opérations de collecte, de stockage, de transport et d’élimination des sacs en plastiques en fours de cimenteries et ce à l’échelle de 83 provinces et préfectures du Royaume.

Le bilan dudit programme fait ressortir la collecte et l’élimination de plus de 1.000 tonnes de sacs en plastique usagés, l’éradication de plus de 2.200 points noirs et la mobilisation de plus de 11.800 ouvriers pendant plus de 300.000 jours de travail.

La désintégration des sacs en plastiques nécessite au moins 100 à 500 ans, selon une étude menée par les ONG actives en la matière.

La production des sacs en plastique consomme des produits pétroliers, de l’eau, et émet des gaz à effet de serre responsables du changement climatique. L’ensemble de la production mondiale des matières plastiques utilise 4 % de la consommation annuelle de pétrole, une ressource non renouvelable dont la production mondiale stagne.

Responsables de la destruction de la biodiversité et d’écosystèmes, ces sacs plastiques s’accumulent dans les écosystèmes terrestres et marins, se décomposant lentement en petites pièces qui peuvent être consommées par les êtres vivants à la base de la chaîne alimentaire, explique un rapport sur la croissance des déchets marins, publié en 2009 par le Programme des Nations unis pour l’environnement (PNUE).

Chaque année, environ 100.000 mammifères marins meurent parce que des particules de plastique encombrent et bouchent leur système digestif.

En effet, les plastiques peuvent être confondus avec les aliments par de nombreux animaux, y compris les mammifères marins, les oiseaux, les poissons et les tortues, précise le rapport, soulignant que les tortues de mer, en particulier, peuvent confondre les sacs de plastique flottants avec des méduses.

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