Journée nationale du détenu

La Journée nationale du détenu, célébrée le 9 décembre de chaque année, est une occasion pour sensibiliser davantage la société à l’importance de la réinsertion sociale et professionnelle des pensionnaires des maisons d’arrêt afin de préserver leur dignité et les préparer à mieux assumer leurs responsabilités, une fois leurs peines purgées.

Tout en ambitionnant une insertion professionnelle effective des anciens détenus, les différentes actions menées par les nombreux intervenants assurent soutien et appui notamment aux micro-projets générateurs de revenus.

Dans cette optique, la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus agit pour l’humanisation des conditions de séjour au sein des établissements pénitentiaires outre le déploiement d’un programme intégré d’alphabétisation, d’enseignement et de formation professionnelle pour la réinsertion socioprofessionnelle.

Outre son rôle de force de proposition, la Fondation veille à l’amélioration de la situation des détenus et ex-détenus.

La haute sollicitude royale entourant les personnes détenues n’a d’égale que la volonté du Souverain d’assurer aux citoyens incarcérés ou ayant été en conflit avec la loi leur dignité humaine qui ne leur est pas déniée du fait d’une décision de justice privative de liberté.

Elle a pour but aussi de renforcer la sécurité au sein de la société, lutter contre la délinquance, réduire la population carcérale et le taux de récidive et créer des activités génératrices de revenu.

Dans ce sens, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, accompagné de SAR la Princesse Lalla Salma, Présidente de la Fondation Lalla Salma – Prévention et Traitement des cancers, a présidé, le 5 juillet 2016 au palais royal de Casablanca, la cérémonie de signature de deux conventions relatives au renforcement de la prise en charge médicale des détenus et ex-détenus.

Le Souverain a également procédé, le 21 juin 2016 à la maison carcérale « Oukacha » de Casablanca, au lancement du programme d’appui aux micro-projets et à l’auto-emploi des ex-détenus – Ramadan 2016.

Ce programme d’appui aux micro-projets et à l’auto-emploi au profit des ex-détenus illustre l’intérêt particulier qu’accorde SM le Roi à l’avenir des citoyens incarcérés et Sa ferme détermination à leur assurer une insertion socio-professionnelle adéquate après leur libération.

Initié par la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus pour un coût global de plus de 5,2 millions de dirhams, ce programme bénéficiera à 333 anciens détenus originaires des villes de Casablanca, Rabat, Kénitra, Fès, Khémisset, Tanger, Salé, Safi, Beni Mellal, Agadir-Ait Melloul, Taroudant, Tiznit et Inzegane.

Ce programme s’inscrit dans le cadre de la stratégie intégrée de réinsertion socioprofessionnelle qui a permis, durant l’année 2015, le placement de 1.719 anciens détenus dans des entreprises citoyennes, l’appui à la création de 1.670 micro-projets dans divers secteurs d’activité et la réduction du taux de récidive qui s’est établi à 3,44%.

Cette stratégie est mise en œuvre par la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, en partenariat avec la Délégation Générale de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR), les départements ministériels formateurs et ceux qui dispensent des services, ainsi qu’avec des acteurs de la société civile.

Une telle approche de partenariat a constitué d’ailleurs un levier important pour mobiliser un grand nombre d’intervenants à venir s’inscrire dans cette stratégie initiée par le Souverain et qui vise également à faire de l’espace carcéral une école de deuxième chance, un milieu de rééducation, d’apprentissage, de savoir-faire et de savoir-être.

Loin d’être un univers isolé, le monde carcéral est en parfaite connexion avec la société dans toutes ses composantes. Les détenus poursuivent leurs études et se retrouvent, une fois hors de l’enceinte carcérale, avec un diplôme dans la poche.

Au terme des sessions ordinaire et extraordinaire de 2016, un total de 188 pensionnaires des établissements pénitentiaires ont réussi à décrocher leur baccalauréat.

Le taux de réussite parmi les candidats pensionnaires des prisons a atteint 33,51%, un taux supérieur à celui des candidats libres ayant réussi pendant la même session et qui ne dépasse pas 22,37%, avait annoncé la Délégation générale de la DGAPR.

De même, 41 candidats ont obtenu les mentions « très bien », « bien », et « assez bien » soit un taux de 21,81% des réussites.

En somme, la promotion du volontariat et de l’action sociale conjuguées à une coopération et une complémentarité étroites entre les intervenants seront à même d’humaniser l’univers carcéral et d’y promouvoir la culture des droits de l’Homme, de sauvegarde des libertés individuelles et d’édification de l’État de droit.

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