Julian Assange reconnu coupable d’avoir violé les conditions de sa liberté provisoire

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, arrêté jeudi dans l’ambassade d’Equateur à Londres, où il s’était réfugié pendant près de sept ans, a été reconnu coupable d’avoir enfreint les conditions de sa liberté conditionnelle, a jugé le tribunal de Westminster où il a comparu après son arrestation.

La justice britannique reproche au lanceur d’alertes australien d’avoir violé les conditions de sa liberté provisoire en 2012, alors que la Suède réclamait son extradition dans le cadre d’une affaire de viol.

Julian Assange (47 ans), qui a plaidé non coupable dans cette affaire, risque au maximum douze mois de prison.

L’affaire de viol a été close en 2017 mais un mandat d’arrêt britannique était toujours en cours pour non-respect de ses engagements en matière de liberté conditionnelle.

La police britannique avait indiqué que l’arrestation du fondateur de WikiLeaks intervenait sur la base d’un mandat de juin 2012 délivré par le tribunal londonien de Westminster pour non présentation à la justice, mais aussi en vertu d’une demande d’extradition américaine.

La justice américaine accuse le fondateur de WikiLeaks, qui s’est fait connaître du grand public avec la diffusion de centaines de milliers de messages de bipeurs envoyés aux Etats-Unis le 11 septembre 2001, de « piratage informatique« . Il encourt une peine maximum de 5 ans de prison.

→ Lire aussi : Julian Assange arrêté par la police britannique dans l’ambassade d’Equateur

La justice britannique examinera la demande d’extradition américaine lors d’une autre audience prévue le 2 mai.

Assange s’était réfugié à l’ambassade d’Equateur à Londres en juin 2012 pour ne pas avoir à être envoyé en Suède où il était accusé de viol.

Après lui avoir accordé la naturalisation en décembre 2017, l’Equateur avait demandé à Londres de reconnaître le fondateur de WikiLeaks comme étant un agent diplomatique, ce qui l’aurait fait bénéficier de l’immunité lui permettant de quitter l’ambassade sans être arrêté. Mais le Royaume-Uni avait rejeté cette requête.

Le président équatorien, Lenin Moreno, a souligné jeudi que Quito avait bien retiré au fondateur de WikiLeaks son statut d’asile diplomatique en raison de violations répétées des conventions internationales.

Son chef de la diplomatie, José Valencia, a annoncé, pour sa part, le retrait de la nationalité équatorienne à Julian Assange « en raison de plusieurs irrégularités découvertes dans sa procédure« .

Alors que les soutiens de ce dernier dénonçaient la décision de l’Equateur et les conditions de son arrestation, survenue au sein d’une ambassade, la Première ministre britannique Theresa May a affirmé que « personne n’est au dessus des lois« .

De son côté, le chef de la diplomatie britannique Jeremy Hunt a souligné que « Julian Assange n’est pas un héros« , l’accusant d’avoir « fui la vérité pendant des années« . Hunt a estimé que de ce fait il était « juste que son avenir soit décidé par le système judiciaire britannique« .

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