Kenya: La majorité des employeurs envisagent opter pour le télétravail une fois le Covid-19 terminée

Environ trois quarts des employeurs du Kenya envisagent de promouvoir la culture du travail à domicile une fois la pandémie Covid-19 terminée, selon les résultats d’une enquête relayés par les médias locaux.

Selon l’étude, le virus a perturbé les lieux de travail, obligeant plusieurs entreprises et des organisations à planifier des postes de travail distants comme l’une des mesures de continuité en cas de calamité imprévue.

Réalisée par Corporate Staffing Services, un cabinet de conseil en ressources humaines, l’enquête a toutefois mis en évidence de nombreuses lacunes dans la mise en œuvre du système du travail à domicile, notamment la méfiance des superviseurs et des employés et le manque de structures préétablies.

Elle a également noté que les employés sont confrontés à des problèmes de travail à domicile, y compris le manque d’outils essentiels tels que les ordinateurs portables et une connexion Internet fiable.

«Il y a une méfiance chez certains employeurs. Certains superviseurs, peut-être parce qu’ils estiment qu’ils doivent contrôler ou ne pas faire confiance à leurs employés, sont mal à l’aise de voir des employés travailler hors site», selon l’étude.

La distraction des membres de la famille est également évoquée comme un grand défi pour de nombreux employés, 22,6% d’entre eux le signalant.

L’enquête, qui a impliqué 1 830 employés et 258 employeurs de divers secteurs, a révélé que de nombreuses organisations n’avaient pas préparé leur personnel à une telle éventualité, qui s’est avérée difficile pour beaucoup à être productif en dehors de leur poste de travail normal.

Du côté des employeurs, l’étude indique que le travail à domicile rend les employés moins productifs, moins performants et perdent beaucoup de temps à faire la même chose.

« Quelle que soit la façon dont vous le voyez, le coronavirus a perturbé le lieu de travail », a déclaré Perminus Wainaina, associé directeur des services de dotation en personnel.

Les organisations ont commencé à pratiquer des politiques de travail à domicile conformément à la directive du président Kenyatta le 15 mars, afin de minimiser le nombre de personnes se réunissant et donc la propagation de Covid-19.

Par la suite, 65,5% des employeurs ont mis en œuvre la stratégie, sans pour autant en être satisfaits.

Parmi ceux qui ne l’ont pas mise en œuvre, 68% ont déclaré ne pas avoir de structures de supervision et se sont donc vu obligés de demander à leurs employés de se présenter physiquement au travail.

Seuls 21 pour cent des employeurs interrogés ont déclaré que leur travail relevait de la catégorie des services essentiels telle que définie par le gouvernement, ce qui signifie que leur personnel devait être présent au travail.

Selon l’enquête, dans des moments comme celui-ci, la formation continue des employeurs et des employés pour assurer une transition en douceur vers le travail à distance est vitale.

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