« Kirikou », une association qui milite pour la scolarité des migrants

Faisant de l’intégration des migrants son cheval de bataille, l’association Kirikou a ouvert, il y a 3 mois, une crèche interculturelle, dont l’accès est gratuit aux Marocains et Etrangers. Cette ONG, à vocation humanitaire et sociale, œuvre à garantir une intégration inclusive et effective aux enfants des migrants, dans le système éducatif marocain, pour un meilleur avenir.

Créée en 2015, par un groupe de jeunes militants pour les droits des migrants, l’association interculturelle Kirikou s’est fixée comme mission principale de venir en aide aux populations migrantes, notamment les couches les plus vulnérables.

Cette ONG offre son accompagnement aux mères migrantes et leurs enfants, ainsi qu’aux jeunes mineurs isolés. En ce qui concerne les mamans migrantes, Kirikou offre son aide à celles dont le statut est régularisé, mais qui n’ont pas de qualifications professionnelles, en les orientant vers les structures institutionnelles (l’entraide nationale, l’OFPPT, l’UNFM, etc.), pour des formations en coiffure ou en esthétique pour qu’elles puissent trouver un gain de pain.

Beaucoup d’enfants des migrants passent leur journée dans les rues, avec leurs mamans, en revanche, Kirikou essaie de les intégrer dans des crèches associatives, tout en assurant le paiement de leurs frais de scolarité avec des fonds qu’elle reçoit du secteur privé. Quant aux mineurs isolés, ils sont menés vers des structures de santé afin d’être, ensuite, placés dans des foyers communautaires et suivre également une formation pour préparer un projet de vie.

Contacté par MAROC DIPLOMATIQUE, le président de Kirikou, Mountaga Diop déclare : « Nous avons été très appuyés par les autorités, en ce qui concerne les procédures administratives ».

Interrogé sur l’employabilité des migrants subsahariens au Maroc, le fondateur de l’association nous répond sur un ton optimiste que : « Depuis l’avènement de la stratégie nationale d’immigration et d’asile, il y a des progrès notables. Désormais, les entreprises demandent de plus en plus des profils de jeunes subsahariens D’ailleurs, beaucoup de jeunes travaillent dans des centres d’appel, d’autres intègrent des entreprises commerciales. Par contre, le seul problème qui se pose est celui de l’adéquation de la formation à l’emploi » précise-t-il.

Plus récemment, cette association a ouvert une crèche interculturelle au bénéfice d’enfants marocains mais aussi ceux issus de l’immigration. Selon Diop, « ce projet a démarré il y a 3 mois, au quartier de Yaacoub El Mansour, à Rabat, c’est une crèche gratuite tout au long de l’année, sa particularité c’est qu’elle accueille les enfants en bas âge, migrants et non-migrants, et leur enseigne, à la fois, les programmes marocain et français, pour que l’intégration dans le système scolaire soit effective ».

Son ambition ne s’arrête pas là, cette association compte propager ses activités caritatives dans d’autres villes du Royaume, notamment, Oujda, Tanger et Nador.

Rappelons que, les enfants réfugiés sont scolarisés, aujourd’hui, à hauteur de 92% au primaire et 28% dans le secondaire, d’après le HCR Maroc.

Notons que le droit à la scolarisation au Maroc est garanti aux enfants réfugiés sans conditions préalables, sans distinction et quel que soit leur statut juridique (réfugié, migrant ou mineur non accompagné). En effet, le Maroc a déployé, depuis cinq ans, de grands efforts pour insérer les enfants migrants et réfugiés dans le système éducatif.

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