L’Équateur offre une récompense de 100.000 dollars pour toute information permettant de localiser l’assassin des trois journalistes

Le président de l’Équateur, Lenin Moreno, a annoncé, vendredi, que son pays offrait une récompense de 100.000 USD contre toute information permettant de localiser le narcotrafiquant Walter Patricio Artízala, alias Guacho, responsable du meurtre des trois membres de l’équipe de journalistes du quotidien « El Comercio » enlevés le 26 mars dernier alors qu’ils étaient en reportage dans la province d’Esmeraldas à la frontière entre l’Équateur et la Colombie.

Plus tôt dans la journée, l’Équateur était plongé dans l’angoisse à l’approche de la fin de l’ultimatum du président Lenin Moreno aux ravisseurs pour qu’ils prouvent que les otages étaient encore en vie, après la diffusion de photos inquiétantes.

Cet ultimatum, qui a expiré à 16H00 GMT, intervient alors que le gouvernement équatorien tient depuis ce matin une réunion de crise sous l’égide du président équatorien, rentré en urgence depuis Lima où il comptait participer au Sommet des Amériques.

Le président avait prévenuu que si, à la fin de l’ultimatum, les ravisseurs ne donnaient pas « des preuves qu’ils sont en vie (…) nous agirons avec la plus grande fermeté » pour « punir ces gens ».

En plus de l’envoi d’unités de l’armée dans la région, le président Moreno a annoncé une série de mesures en déclarant la zone frontalière avec Colombie « zone militaire » et en augmentant le nombre d’éléments de sécurité afin de mener des « actions coordonnées » contre le groupe responsable du rapt.

>>Lire aussi: Ces journalistes qui nous ont quittés en 2017…

Les otages, deux journalistes et leur chauffeur ont été kidnappés par des dissidents présumés de l’ancienne guérilla colombienne des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), qui seraient liés au trafic de drogue, alors qu’ils effectuaient un reportage dans la localité équatorienne de Mataje, limitrophe de la Colombie.

L’hypothèse d’une exécution du reporter Javier Ortega, 32 ans, du photographe Paul Rivas, 45 ans et de leur chauffeur Efrain Segarra, 60 ans, s’est confirmée vendredi, après que la chaîne de télévision colombienne RCN ait annoncé avoir reçu, la veille, des photos qui pourraient montrer les corps des trois hommes.

Le rapt a été commis par le Front Oliver Sinisterra, qui compte entre 70 et 80 hommes, un groupuscule dirigé par Artizala, l’un des hommes les plus recherchés aussi bien en Colombie qu’en Équateur. 

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