La Banque mondiale prévoit une baisse de production dans la région MENA en 2020

La Banque mondiale prévoit une baisse de production dans la région du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) en 2020, dans un contexte marqué par la pandémie de coronavirus.

Dans son dernier bulletin d’information économique intitulé « Importance de la transparence pour la région MENA », l’institution économique internationale, basée à Washington souligne que ces prévisions ne modifient en rien l’image d’une région confrontée au « triple défi d’une faible croissance à long terme du PIB par habitant, d’une situation macroéconomique fragile et de marchés du travail famélique ».

« Le manque de données et de transparence observé dans la région a contribué à ces résultats à long terme », explique la même source qui relève que la région est confrontée à un double choc qui ralentit sa croissance économique. Aussi, la propagation du COVID-19, associée à l’effondrement des prix du pétrole, modifient-ils les prévisions de croissance du secteur privé et de la Banque mondiale pour 2020.

L’actuelle crise sanitaire plombe les économies de la région MENA de quatre manières, avec une détérioration de la santé publique, une baisse de la demande mondiale de biens et services de la région, un recul de l’offre et la demande intérieures en raison de l’application de mesures de distanciation sociale et, surtout, la chute des prix du pétrole, précise la même source.

Ceci s’ajoute à une croissance économique déjà faible dans la région, qui est antérieure aux chocs actuels. Les auteurs de l’analyse estiment que si la production par habitant dans la région avait progressé au même rythme que celle d’économies typiques comparables durant les deux dernières décennies, « son PIB réel par habitant serait au moins 20 % plus élevé qu’il ne l’est aujourd’hui ».

Dans un chapitre dédié au rôle de la transparence dans l’évaluation de la situation générale du marché du travail, ils expliquent que les pays de la région utilisent des définitions « imprécises » de l’emploi, avec pour effet « de brouiller la distinction entre le chômage et le travail dans l’informel ».

« Ces incohérences donnent une fausse idée du rôle des femmes et du monde rural dans les marchés du travail nationaux », déplore la Banque mondiale. Face à l’actuelle crise du COVID-19, l’institution internationale recommande que les pays de la région interviennent en adoptant deux démarches parallèles: faire face à l’urgence sanitaire et au ralentissement économique associé, et commencer à adopter des réformes porteuses de transformations et sans incidence majeure sur le budget, notamment en ce qui concerne la transparence de la dette et la restructuration des entreprises publiques.

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