La Belgique commence l’année sans gouvernement

La scène politique belge a entamé l’année 2020 sans la perspective d’un accord sur la formation d’un gouvernement issu des élections du 26 mai dernier.

Les différents « informateurs » et « préformateurs » nommés par le Roi Philippe pour en finir avec ce blocage se sont tous heurtés aux divergences profondes politico-communautaires entre les différentes formations politiques du pays.

Ces partis rivalisent aujourd’hui de réactions au sujet de la panne politique qui immobilise le pays, dirigé par un gouvernement des affaires courantes depuis plus de sept mois, au point de proposer de nouvelles élections pour débloquer la situation. Si les uns réclament une action urgente pour former un gouvernement, d’autres appellent à de nouvelles élections.

Après une série d’échecs de parvenir à un accord, deux nouveaux informateurs sont à pied d’œuvre depuis le 11 décembre pour trouver un nouvel attelage pour un gouvernement fédéral. Georges-Louis Bouchez pour le parti libéral francophone (MR) et Joachim Coens pour le parti centriste flamand (CD&V).

Les deux informateurs, attendus pour un nouveau rapport qu’ils doivent soumettre le 13 janvier au Roi des Belges, ont surtout consulté la société civile mais aussi des organismes comme le Bureau du Plan, le Conseil central de l’économie ou encore le Conseil national du Travail.

Quant aux rencontres avec les partis, elles devraient être remises à l’agenda cette semaine après la trêve de Noël.

Dans cette optique, les informateurs ont rédigé une note de base, plus de centre droit que ne l’était celle de leur prédécesseurs, tant dans les thèmes que dans l’agencement.

Si les politiques restent pessimistes quant aux résultats de ces consultations car les positions restent très divergentes, des observateurs se disent confiants quant à la capacité des différents protagonistes de trouver le compromis, qui a toujours caractérisé le système politique belge et de ne pas aller aux élections qui risquent de compliquer davantage la situation politique dans le pays.

Les résultats des dernières élections législatives ont eu pour effet de compliquer la donne, avec une Flandre virant encore à droite face à des francophones wallons et bruxellois qui soutiennent clairement la gauche et les verts, sans compter la montée en flèche de l’extrême droite dans le nord.

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