La Chine pourrait ne pas reconnaître les passeports britanniques des résidents de Hong Kong

La Chine a annoncé jeudi qu’elle envisage de ne plus reconnaître les passeports nationaux britanniques (outre-mer) des résidents de Hong Kong comme des documents de voyage valides, qualifiant l’offre de visa britannique à des millions de Hongkongais de « violation du droit international ».

La Chine a menacé de prendre une contre-mesure après que la Grande-Bretagne a révélé mercredi les détails d’un programme de visa pour environ 2,9 millions de Hongkongais titulaires ou éligibles à un passeport britannique (BNO), et leurs enfants à charge, pour vivre dans le pays et demander la citoyenneté.

La mesure britannique est une réaction par Londres à l’imposition récente par la Chine d’une loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, qui a suscité des inquiétudes quant à une érosion des droits de l’homme et des libertés dans l’ancienne colonie britannique.

Lors d’une conférence de presse à Pékin jeudi, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a accusé la Grande-Bretagne d’avoir rompu ses promesses concernant son offre de visa, ajoutant que le pays avait également violé les lois internationales et les principes des relations internationales sur la question des passeports.

« Puisque la Grande-Bretagne a d’abord rompu ses promesses, la Chine envisagera de ne pas reconnaître les passeports comme des documents de voyage valides, et nous nous réservons le droit de prendre d’autres mesures si nécessaire », a déclaré Wang.

Dans le cadre du programme de visa britannique, à compter de janvier 2021, les personnes de Hong Kong qui détiennent ou sont éligibles pour avoir les passeports pourront rester dans le pays pendant un total de cinq ans pour travailler ou étudier, mais sans accès aux services sociaux. Ils peuvent par la suite demander à rester en Grande-Bretagne pendant une autre année et demander la citoyenneté.

Les passeports ont été délivrés à ceux qui sont nés à Hong Kong avant sa rétrocession à la Chine en 1997.

La Grande-Bretagne a également suspendu son traité d’extradition avec Hong Kong et étendu à Hong Kong un embargo sur les armes qui s’applique à la Chine depuis 1989.

La loi sur la sécurité nationale, promulguée par Pékin interdit ce qu’elle définit comme des actes de sécession, de subversion, de terrorisme et de collusion avec des forces étrangères. Il permet également aux suspects d’être transférés vers la Chine continentale pour y être poursuivis.

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