La conférence « Sijilmâsa, Porte de l’Afrique Patrimoine en partage, site en péril » à Rabat

L’Académie du Royaume du Maroc organise, les 5 et 6 décembre à Rabat, une conférence sous le thème « Sijilmâsa, Porte de l’Afrique Patrimoine en partage, site en péril ».

Cet conférence s’inscrit dans le cadre des activités culturelles et scientifiques de l’Académie qui attache une importance particulière au patrimoine national et qui entend contribuer à une meilleure connaissance de ses principales composantes, à leur valorisation et à leur préservation, indique l’Académie dans un communiqué. Le directeur de recherche au Centre français de la recherche scientifique (CNRS), M. François Xavier Fauvelle, s’exprimera à l’ouverture de la conférence dans le cadre de la journée d’étude organisé en hommage à l’historien marocain Larbi Mezzine.

Les travaux de la conférence sur cette cité située au sud-est du Maroc, dans l’oasis du Tafilalelt, au cœur des steppes présahariennes, et qui fut un carrefour majeur de l’histoire de l’Afrique-Monde et du monde méditerranéen au Moyen-Âge, se poursuivront jeudi dès 9h30 au siège de l’Académie, ajoute la même source. Premier « port » avant la traversée du Sahara, cette cité, siège des maisons de commerce de marchands musulmans et juifs du 8ème au 14ème siècle, fut le principal marché de l’or soudanais durant toute cette période, souligne l’Académie, notant que les écrits de voyageurs, de géographes et de marchands, les monnaies frappées à Sijilmâsa constituent autant d’éléments d’une documentation qui permet de mesurer l’importance des fonctions plurielles de cette cité médiévale à différentes échelles.

Plusieurs campagnes de fouilles ont été conduites pour essayer de mettre au jour les vestiges de ce passé prestigieux. Le chantier a fait l’objet d’exploration par des missions scientifiques notamment, la mission archéologique maroco-italalienne et la mission archéologique maroco-américaine entre 1988 et 1996, précise l’Académie. Dans la continuité de ce qui a été déjà réalisé, l’équipe conduite conjointement par M. Elarbi Erbati et M. Fauvelle a entrepris depuis 2012 la mission de documenter et de valoriser ce site archéologique et patrimonial majeur pour l’histoire du Maroc, du monde africain et musulman et des relations transsahariennes, fait savoir le communiqué. Se trouvant non loin de l’oued Ziz, à proximité de Rissani, où repose le fondateur de la dynastie alaouite, Moulay Ali Chérif, le site archéologique de Sijilmâsa, composante essentielle du patrimoine national, est en péril et doit être sauvegardé.

Voilà pourquoi, poursuit la même source, l’Académie du Royaume du Maroc lance l’alerte afin que les acteurs, à tous les échelons, soient davantage sensibilisés aux enjeux majeurs, en termes de symbolique patrimoniale, de développement local et d’aménagement du territoire, à l’impérieuse réussite d’une exploration rigoureuse et méthodique de ce site archéologique de première importance que le Maroc a en partage avec l’Afrique, le monde méditerranéen et d’autres pays.

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