La création de mécanismes efficaces pour la mise en oeuvre des droits, un défi pour le CNDH

La présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach, a affirmé, samedi à Rabat, que le défi majeur du CNDH est la création des mécanismes efficaces qui interagissent avec toutes les parties prenantes pour la mise en oeuvre des droits.

Lors de l’ouverture de la première session de l’Assemblée générale du CNDH, qui s’est tenue en présence de la présidente de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, Mme Soyata Maiga et sa délégation, Mme Bouayach a indiqué que la garantie de l’efficacité des droits de l’homme nécessite que les lois soient conformes aux dispositions constitutionnelles et aux conventions internationales.

Elle a souligné que l’efficacité des droits et des libertés ne se limite pas à l’évaluation de la capacité des lois à changer la réalité et à faciliter l’accès des citoyens aux droits et libertés fondamentaux, mais également à accorder une importance aux facteurs non juridiques, en particulier ceux liés aux conditions socio-économiques, culturelles et environnementales relatives à la création de la richesse et à sa distribution.

Mme Bouayach a souligné que l’Assemblée générale veille à la création du mécanisme national de prévention de la torture qui selon elle est important pour l’action en faveur des droits de l’homme et des institutions, qui protégera non seulement les victimes de torture et de traitements inhumains et dégradants, mais également l’identité et la sécurité des dénonciateurs ». Le Conseil avec le même engagement s’intéresse à la mise en place du mécanisme de protection des personnes en situation de handicap selon une approche leur permettant de s’intégrer dans une société en pleine mutation, où le principe d’égalité est devenu le plus grand défi.

« Nous lançons une phase institutionnelle cruciale avec un ordre du jour intensif et nous attendons avec intérêt la mise en place d’une méthodologie basée sur le concept des droits de l’homme dans la pratique, qui consiste à traduire ses principes et ses valeurs en pratique », a-t-elle fait observer.

Il s’agit d’une responsabilité commune dans la mise en œuvre de l’approche du Conseil, qui vise à s’atteler aux questions de droits de l’homme et à leur traitement, dans le cadre d’une approche reposant essentiellement sur l’indépendance de l’opinion, le professionnalisme et l’objectivité.

Pour sa part, Mme Maiga a indiqué que la commission qu’elle préside est engagée dans un dialogue constructif avec le Royaume du Maroc sur la promotion des droits de l’homme au Maroc et en Afrique afin d’échanger des expériences et d’identifier les perspectives de protection des droits de l’homme.

« Le Maroc joue un rôle de leader dans le domaine des droits de l’homme au niveau du continent africain », a-t-elle dit, exprimant sa satisfaction de participer aux travaux de la première session de l’Assemblée générale du Conseil.

Elle a fait savoir que lors de cette réunion, il sera procédé à la définition des défis en matière des droits de l’homme dans le continent africain, mettant en avant, dans ce sens, l’interaction entre les mécanismes mis en place par le Maroc dans le domaine des droits de l’homme et entre les institutions africaines œuvrant dans ce domaine.

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