La crise a impacté lourdement le fonctionnement de l’ensemble du système politique en Algérie

La crise politique en Algérie a impacté lourdement le fonctionnement de l’ensemble du système politique en place qui n’a jamais été aussi autocratique, le champ des droits et libertés aussi restreint, la gouvernance aussi déficiente alors que la corruption fait des ravages, estime le Bureau politique de «Talaie El Hourriyet», qui a tenu sa réunion mensuelle ordinaire durant le weekend à Alger.

Dans un communiqué, le parti de Ali Benflis, ancien Premier ministre algérien, relève que cette situation est davantage aggravée par la confusion qui règne sur la scène politique à l’approche de l’échéance de l’élection présidentielle, rend l’environnement politique national encore plus opaque, plus illisible et plus incertain et expose l’Algérie à un risque réel d’instabilité.

«L’année 2018 se termine sur une crise politique aiguë, une situation économique critique avec des indicateurs au rouge et des prévisions inquiétantes pour les prochaines années et un profond malaise social», déplore-t-il.

→ Lire aussi : Un parti politique algérien déplore l’existence de «fissures inquiétantes» au sommet de l’Etat

Relevant que dans cette confusion, des scénarios s’élaborent pour «tenter de sauver le régime politique en place et lui permettre de sortir de l’impasse politique actuelle, à son unique avantage», «Talaie El Hourriyet» exprime le refus d’adhérer à une quelconque démarche qui «risque d’aggraver la crise au lieu d’ouvrir la voie à une solution durable de la crise que vit notre pays».

«Le dialogue ne peut être un instrument de circonstance pour assurer la pérennité du pouvoir politique en place et la perpétuation de la mainmise de forces extraconstitutionnelles sur la décision politique», note-t-il.

Le Bureau Politique de ce parti d’opposition fait à ce propos constater qu’alors que «le pouvoir politique en place n’a, malheureusement, jamais dénié répondre aux propositions responsables et sérieuses de partis de l’opposition et de personnalités nationales pour une sortie de crise consensuelle, n’hésitant pas à accuser les auteurs de ces initiatives de vouloir semer la fitna et de tenter de déstabiliser le pays, des cercles de ce même pouvoir politique reconnaissent, aujourd’hui, des vertus au dialogue et à la concertation, à quatre mois de l’échéance du mandat présidentiel actuel».

Pour Talaie El Hourriyet, la finalité du dialogue est l’instauration progressive d’un Etat de droit qui, seul, peut assurer la pleine citoyenneté, la légitimité et le fonctionnement harmonieux des institutions de la République.

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