La délégation marocaine à l’APCE souligne la politique d’accueil « généreuse » du Maroc

 La délégation marocaine à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a mis en exergue mercredi la politique d’accueil « généreuse » du Maroc qui lui a valu d’être le « Leader de l’Union Africaine sur la question de la migration », lors d’un débat consacré à la crise migratoire dans le cadre de l’actuelle session ordinaire de l’Assemblée.

Cette politique, saluée par la communauté internationale et reconnue notamment par l’Onu, a fait du Maroc le « Leader de l’Union Africaine sur la question de la migration », le Royaume devant proposer lors du prochain sommet de l’UA « un véritable agenda africain sur la migration », a souligné le député Allal Amraoui, membre de la délégation parlementaire marocaine.

« Fidèle à sa tradition, le Maroc adopte une politique d’accueil généreuse en procédant régulièrement à des compagnes de régularisation, avec des programmes d’éducation, de formation professionnelle et d’emplois », a-t-il dit, rappelant que le Royaume a été cité comme pays modèle en matière de transit et d’accueil par la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies pour les migrations.

De par sa position géographique particulière, le Maroc est passé ces dernières années du statut de pays d’origine de l’immigration à celui de pays d’accueil et de transit d’un nombre croissant de migrants clandestins, en provenance essentiellement de l’Afrique subsaharienne, a relevé M. Amraoui.

Pour le député marocain, les efforts du Royaume en matière de gestion des flux migratoires sont confortés par sa politique africaine « volontariste et solidaire » dans la mesure où le Maroc participe « activement » au développement des pays émetteurs, ce qui se manifeste par « une solidarité agissante articulée autour d’une coopération Sud-Sud ». Il a cité comme autre exemple de solidarité, l’accueil par le Royaume de réfugiés syriens, poussés dans des conditions précaires vers la frontière algéro-marocaine, une initiative saluée comme « un acte courageux hautement humanitaire » par le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR). « C’est en reconnaissance de ces efforts que l’Assemblée Générale des Nations Unies a désigné le Maroc pour abriter, les 10 et 11 décembre 2018, la Conférence Internationale sur la Migration, durant laquelle sera adopté le Pacte Mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières », a-t-il rappelé.

Cette conférence viendra compléter les travaux du Forum Mondial sur la Migration et le Développement, co-présidé par le Maroc et l’Allemagne, et qui se tiendra à Marrakech, la veille de cette Conférence.

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Ce sera le plus grand événement international sur la question de la migration. Il s’agira de la toute première Conférence onusienne qui traite de cette question. Le Pacte qui sera adopté lors de cette Conférence représentera, pour sa part, le premier document onusien sur la question de la migration dans sa globalité.

Alors que la crise migratoire devient un défi de long terme, « ce phénomène ne doit pas être appréhendé sous le seul angle de la sécurité et présenté comme une menace permanente vis-à-vis des pays du Nord », a conclu M. Amraoui, qui met en avant notamment la collaboration fructueuse entre le Maroc et l’Espagne pour la gestion des flux migratoires.

Dans une résolution adoptée à l’issue d’un débat d’urgence sur les « Obligations internationales des États membres du Conseil de l’Europe: protéger les vies en mer », intégré à l’ordre du jour de cette session sur fond de la crise migratoire, l’APCE a exhorté les Etats membres du Conseil de l’Europe de placer la protection des vies humaines au-dessus de toute autre considération lors des sauvetages en mer, quel que soit le statut des personnes concernées.

L’Assemblée a également appelé les pays de l’Union européenne à partager la responsabilité en respectant les engagements pris de réinstaller les réfugiés et d’accueillir, de réinstaller et d’intégrer les migrants.

Ce débat intervient alors que la gestion du dossier migratoire sera au cœur du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement européens à Bruxelles, dont l’agenda se trouve bousculé suite à la crise de l’Aquarius, le navire d’une ONG française qui transportait à son bord plus de 600 migrants sauvés en Méditerranée et que l’Italie et Malte ont refusé d’accueillir sur leurs sols.

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