La Fondation Attijariwafa bank choisit Settat-Berrechid pour lancer la mise en œuvre de la Régionalisation

La Fondation Attijariwafa bank a co-organisé avec l’Université Hassan 1er, jeudi 03 Mars 2016 à l’ENCG de Settat, la 16ème conférence de son cycle « Echanger pour mieux comprendre », sous le thème « Settat-Berrechid : atouts économiques et pôles de compétences en synergie avec la Région Casablanca-Settat ».

Cette rencontre régionale est la première du genre à réunir à Settat, les plus hautes autorités de la Région, depuis l’entrée en vigueur du nouveau découpage territorial en 12 régions. Plus de 300 personnalités du monde des affaires et universitaire ont ainsi répondu à l’invitation, en présence notamment de Khalid Safir, Wali de Casablanca-Settat, de Mustapha Bakkoury, Président de la Région, du Gouverneur par intérim de Settat Mounir Hammou.

Cette rencontre, marquée par un vif débat, a constitué l’occasion pour la Fondation Attijariwafa bank de braquer les projecteurs sur le développement économique les potentialités de Settat et Berrechid, mais aussi  d’identifier leurs atouts respectifs et les ressources qu’elles sont appelées à développer en synergie avec les autres provinces de la région Casablanca-Settat.

En ouverture, Mustapha Bakkoury, Président de la Région Casablanca-Settat, a salué l’initiative prise par la Fondation Attijariwafa bank et l’Université Hassan 1er, visant à fédérer les énergies pour plus de synergie. « La régionalisatio , a-t-il souligné, doit impliquer tous les acteurs de la région pour qu’elle devienne opérationnelle. Chaque territoire de la région ayant ses propres caractéristiques et spécificités, toutes les provinces de la nouvelle région se doivent de mobiliser leurs potentialités et leurs atouts pour une meilleure contribution au développement de la région. Ainsi, grâce à la jonction des efforts et la synergie de tous, très peu de choses deviennent impossibles à réaliser », a-t-il affirmé.

Pour sa part, le Professeur Ahmed Nejmeddine, Président de l’Université Hassan 1er et hôte de la rencontre, a rappelé le rôle de l’Université dans la dynamique de développement de Settat. Il a notamment détaillé les nombreux projets innovants initiés par son institution tels que la Cité de l’Innovation, l’Institut Supérieur des Sciences de la Santé, et l’Institut des Sciences de Sport.  L’incubateur Marobtikar qui est déjà opérationnel compte 15 projets incubés dont 5 sont déjà lancés. De même, le cluster Efficacité Energétique des Matériaux de Construction (EMC) est entré en service. « A côté de ces chantiers structurants, la formation continue constitue un pilier important du développement économique de la région car elle crée un mouvement économique au niveau des trois villes universitaires que sont Settat, Berrechid et Khouribga. L’étude menée sur l’ampleur de cette dynamique socio-économique a révélé l’injection annuelle de plus de 72 millions de dirhams dans l’économie de la région, sans oublier bien sûr, l’impact de la formation continue sur la qualification des ressources humaines et par conséquent sur l’amélioration de la productivité de l’entreprise régionale et nationale », a ajouté M. Ahmed Nejmeddine.

Mohamed El Kettani : une dynamique d’investissement

Quant à Mohamed El Kettani, Président Directeur Général du groupe Attijariwafa bank, il a rappelé l’importance des trois axes d’intervention développés par la Fondation Attijariwafa bank, à savoir, l’Education & soutien aux associations, l’art & la culture et plus récemment, le soutien à l’Edition et la promotion d’un débat constructif. L’importance des réalisations dans ces trois domaines, font de la Fondation un acteur citoyen responsable au service de la collectivité, en particulier de la jeunesse, et du développement du Maroc. Evoquant la dynamique régionale, M. Mohamed El Kettani a déclaré : « la dynamique d’investissement dans des projets structurants que connaît actuellement l’axe Settat-Berrechid jette les jalons d’un développement pérenne et équilibré, créateur d’emplois durables. Je pense notamment aux parcs industriels et à la zone logistique qui sont en train de voir le jour. Tous ces projets vont permettre à Settat et à Berrechid de renforcer leur contribution à la création de richesses du nouvel ensemble régional et de notre pays dans son ensemble ». Pour le président du groupe Attijariwafa bank, à l’heure de la régionalisation et des espaces élargis, Settat et Berrechid ont un rôle essentiel à jouer en privilégiant la synergie et la complémentarité avec l’ensemble des composantes de la Région Casablanca-Settat.

Pour exposer les atouts et opportunités économiques de Settat et Berrechid, la Fondation Attijariwafa bank a fait appel à Abdallah Chater, directeur du Centre Régional d’Investissement Casablanca-Settat (CRI). « La région Casablanca-Settat contribue à hauteur de 32% du PIB national. Les deux provinces Settat et Berrechid représentent 50% du territoire de cette région, 8% de la surface agricole et 10% des entreprises industrielles installées dans la région. Au total, entre 2010 et 2015, les deux provinces ont reçu quelque 41 milliards de dirhams d’investissement, dont 78% pour Berrechid. A l’échelle de la région, la population de la nouvelle région s’élève à plus de 7 millions d’habitants ; 25% de cette population a moins de 25 ans. C’est une population jeune et qui présente un défi majeur qui est que dans les 5 années à venir, nous devons être capables de produire des opportunités d’investissement pour créer des emplois », a souligné Abdallah  Chater.

Pour sa part, M. Mounir Benyahya, Directeur des Parcs Industriels de la Chambre Française du Commerce et de l’Industrie au Maroc (CFCIM) et deuxième intervenant du panel, a rappelé les avantages compétitifs de Settat ayant incité la CFCIM à y investir. Settapark offre aux investisseurs de nombreuses conditions compétitives, notamment des terrains exclusivement en location, un coût de location bas, un guichet unique sur le site… « Autant d’atouts qui pourraient faire de Settat-Berrechid, un arrière-pays de Casablanca dynamique et créateur d’emplois ».

Mme Bouchra Rahmouni-Benhida, Professeure à l’Université Hassan 1er, a pour sa part détaillé le projet de l’Académie Internationale du Commerce Extérieur qui sera basée au cœur de la Cité de l’Innovation.  « Cette Académie, dit-elle,  créée en partenariat avec l’université Pusan de Corée du Sud, selon les normes internationales, vise à renforcer la capacité des opérateurs et à former des professionnels de haut niveau dans le commerce international. Ce qui contribuerait à mieux déployer les accords de libre-échange conclu par le Maroc et à accéder à un marché global de 1,5 milliard de consommateurs ».

Enfin, évoquant la richesse du patrimoine culturel et historique de la région, le Professeur Chouaib Halifi, a défendu avec beaucoup d’émotion, anecdotes à l’appui, l’apport de Settat et de Berrechid, parties intégrantes de la région Chaouia-Ouardigha, dans l’histoire du Maroc. Le professeur Halifi, auteur de nombreux ouvrages sur la région a insisté sur l’importance du rôle des tribus guerrières et des hommes de lettres issus de cette région. « Ces personnalités historiques gagnent à être davantage connues et valorisées, en particulier auprès de notre jeunesse, afin de la préserver de tout extrémisme, fruit de l’ignorance », a-t-il soutenu.

A l’issue des interventions, l’assistance n’a pas manqué d’échanger avec le panel dans un esprit constructif, confirmant par l’occasion l’intérêt de la thématique et l’engouement des régions quant à ses plateformes d’échange. A travers cette conférence- débat, la Fondation Attijariwafa bank démontre, une fois de plus, sa volonté de promouvoir un débat constructif autour de thématiques de proximité qui mettent en valeur les spécificités régionales de du Maroc.

Maroc diplomatique avec Attijariwafa bank

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