La Fondation Attijariwafa bank met la lumière sur la modernité de la pensée philosophique d’Al Farabi

La Fondation Attijariwafa bank a organisé, en partenariat avec la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de l’Université Chouaib Doukkali d’El Jadida, jeudi 7 novembre 2019, une nouvelle rencontre régionale dans le cadre de son cycle de conférences « Échanger pour mieux comprendre », sous le thème : « L’apport d’Al Farabi à la pensée universelle ».

Cette 53e édition a réuni plusieurs personnalités du monde universitaire, et de nombreux étudiants et jeunes chercheurs, et a permis de mettre en avant l’héritage légué par Al Farabi (872-950), l’une des plus grandes figures de la philosophie médiévale. Ses écrits moraux et politiques représentent une œuvre immense, composée d’une centaine d’ouvrages, dont les fondements sont plus que jamais d’actualité pour nos sociétés contemporaines.

Dans un mot de bienvenue prononcé au nom de M. Mohamed El Kettani, Président Directeur Général du groupe Attijariwafa bank, M. Ismail Douiri, Directeur Général du groupe Attijariwafa bank a rappelé : « Nous avons tenu à organiser, dans ce cadre universitaire de choix, une rencontre philosophique qui s’inscrit dans le cycle dédié aux grands penseurs arabes. À travers cette démarche, nous confirmons l’intérêt que nous accordons à nos enseignants-chercheurs, et notre volonté de rendre hommage à leur rigueur scientifique et à leur engagement citoyen. Le Maroc a besoin de ses professeurs en Sciences humaines, et de Philosophie en particulier, pour persévérer dans la voie de la modernité, sans jamais renier la richesse de notre civilisation et l’héritage de nos penseurs. »

Pour sa part, le Vice-Doyen de la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de l’Université Chouaib Doukkali d’El Jadida, M. Ahmadou Bouylmani, a insisté sur l’importance de la démarche de la Fondation Attijariwafa bank qui vise à rappeler l’importance de l’héritage des philosophes arabes : « Ces éclairages sur la vie et les écrits de nos philosophes arabo-musulmans est un hommage nécessaire au vu de ce qu’ils ont apporté à l’humanité. Je suis très heureux qu’une institution bancaire prenne l’initiative de nous proposer une conférence-débat, sur une thématique philosophique, au sein de notre Université. »

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Modéré par M. Abdelhak Najib, journaliste et écrivain, le panel de discussion a réuni quatre professeurs universitaires de philosophie : M. Mohamed Naiym de l’Université Chouaib Doukkali d’El Jadida ; M. Adil Hadjami de l’Université Mohammed V de Rabat ; M. Essaid Labib et M. Ahmed Kaza de l’Université Chouaib Doukkali d’El Jadida.

Tour à tour, les panélistes ont apporté des éclairages complémentaires sur l’œuvre d’Al Farabi qui met l’homme au centre de sa pensée, et insisté sur l’universalité et la modernité de ses réflexions.

Pour les enseignants-chercheurs, la pensée d’Al Farabi tient son universalité de l’intérêt porté à la politique. Ayant lu et commenté les œuvres d’Aristote et de Platon, Al Farabi a introduit la politique et la vie en collectivité dans le champ de la philosophie. Cette avancée a, par la suite, ouvert la voie à ses successeurs, notamment Avicenne et Ibn Khaldoun. Pour Al Farabi, une société pérenne ne peut être bâtie ni sur la force, ni sur la tyrannie des passions (assimilée aujourd’hui au populisme). Puisant dans l’héritage grec, il a également mis l’accent sur la vie collective et le bonheur des hommes en tant qu’individus et membres de la société.

Par ailleurs, Al Farabi s’est penché, avant l’heure, sur la place du savoir dans la société. Pour lui, le monde est complexe et requiert un certain niveau de connaissance pour le comprendre et vivre en phase avec sa propre humanité. Al Farabi s’est aussi intéressé à l’éthique et aux comportements volontaires des hommes qui, à ses yeux, sont deux conditions nécessaires pour atteindre le bonheur. D’où l’importance de l’éducation, de la liberté de penser, du dialogue et des valeurs éthiques. C’est là que réside toute la modernité de la pensée d’Al Farabi qui, dès le 10e siècle, a su mettre le doigt sur des problématiques actuelles.

A travers cette conférence-débat, la Fondation Attijariwafa bank démontre, une fois de plus, sa volonté d’aller à la rencontre de la jeunesse pour promouvoir au sein des différentes universités, un débat constructif sur des problématiques qui concernent l’avenir de notre pays.

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