La gestion des défis de l’espace euro-méditerranéen est tributaire de l’intégration de la dimension africaine

La gestion des défis auxquels fait face l’espace euro-méditerranéen est tributaire de l’intégration de la dimension africaine, a souligné, jeudi à Rome, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Salaheddine Mezouar.

S’exprimant lors de la 14ème conférence de la Commission méditerranéenne de la Ligue européenne de coopération économique (LECE), Mezouar a indiqué que le destin de l’Europe est lié à l’Afrique et aux défis posés par la zone du Sahel qui souffre de plusieurs problèmes à même de mettre en péril la région et ses populations.

Il s’agit d’ouvrir de nouvelles perspectives pour les jeunes et d’assurer des opportunités d’emploi, d’enseignement et de formation, a-t-il dit, notant qu’il est grand temps pour l’Europe et l’espace méditerranéen d’adopter une démarche susceptible de promouvoir la stabilité dans la région.

Pour Mezouar, si le projet de l’espace euro-méditerranéen est tant important, il devient urgent néanmoins de faire preuve d’une ferme volonté politique afin de contribuer à la stabilité de la région dans un contexte marqué par les transformations profondes et complexes.

La résolution du différend en Libye, du conflit en Syrie et de la question palestinienne requiert « un poids politique » pour tenter de trouver des solutions et retrouver la stabilité dans la région, a-t-il relevé, mettant en avant le rôle pionnier du Maroc en la matière.

La vision éclairée du Royaume lui a permis de devenir un des pôles ayant contribué concrètement aux efforts visant à réaliser la stabilité, a fait observer le président de la CGEM, ajoutant que le Maroc s’impose désormais en tant que modèle à la faveur de son intégration à la politique euro-méditerranéenne.

Le Maroc, a-t-il poursuivi, ne ménage aucun effort pour traduire dans les faits l’objectif de renforcer la stabilité au niveau africain et à l’échelle de la région du Sahel, en mettant à disposition des atouts économiques et en ouvrant de nouvelles perspectives aux populations de cette zone.

Outre le terrorisme, le crime organisé et l’extrémisme, il est essentiel de prendre en considération d’autres défis liés aux effets des changements climatiques et aux impacts des transformations technologiques sur les sociétés et la structure de l’économie, a fait remarquer Mezouar, appelant à changer les mécanismes du projet d’intégration euro-méditerranéen, à adopter des approches différentes, à développer l’économie et à accélérer l’investissement en vue de contribuer à la stabilité.

→ Lire aussi : Maroc-Italie: la CGEM et la Confidustria vont renforcer le partenariat entre les deux pays

Pour sa part, Fathallah Sijilmassi, ancien secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UpM), a estimé que l’ambition de réaliser l’intégration régionale pour un présent et un avenir meilleur de l’Europe et de la Méditerranée n’a jamais été aussi primordiale, mettant l’accent sur l’importance d’intensifier l’échange des expertises concernant des questions communes et de concrétiser le progrès social et économique escompté.

D’après lui, il importe de promouvoir la convergence entre les différentes parties prenantes dans l’espace euro-méditerranéen et de coordonner les initiatives afin de répondre aux exigences des jeunes aspirant au changement et au développement.

A ce propos, Sijilmassi a jugé urgent d’œuvrer selon un agenda conjoint entre l’Europe et les pays de la rive sud de la Méditerranée pour identifier les priorités et faire face aux divers problèmes, dont l’immigration.

De son côté, la vice-présidente du Sénat italien Ana Rossomando, a indiqué que l’avenir de l’Europe reste largement tributaire des relations avec la rive sud de la Méditerranée.

Elle a, dans ce sens, passé en revue les défis communs auxquels font face, aujourd’hui et à l’avenir, les deux rives de la Méditerranée, y compris l’immigration, tout en relevant que l’Europe devrait changer d’orientation et se concentrer sur la situation dans cet espace, dans l’objectif de garantir la bonne gouvernance, la démocratie et le respect des droits de l’Homme.

Il faut aussi, selon elle, accorder un intérêt tout particulier à d’autres questions clés, à l’instar du commerce, la croissance industrielle, l’intégration régionale, la coopération économique, le développement des infrastructures et la promotion du capital humain.

Cette conférence de deux jour offre l’occasion d’échanger les points de vue entre des experts de haut niveau sur les défis posés, le but étant d’enrichir le débat pour un meilleur avenir de l’espace euro-méditerranéen.

Au programme de l’événement figurent des séances dédiées à l’examen de différents thèmes, tels « Réformes structurelles pour la promotion de l’intégration économique dans la Méditerranée« , « Rôle du mouvement des personnes et des communautés dans le développement commun » et « 10 ans de la Déclaration de Paris« .

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page