La mascarade du 40ème anniversaire de la « rasd » et la rage algérienne pour le Sahara

La presse algérienne claironne, depuis quelques jours, parce qu’elle « célèbre » le 40ème anniversaire de la création de la pseudo « rasd » (République arabe sahraouie démocratique). Rien que ça ! Il y a donc 40 ans, le 27 février 1976, le gouvernement algérien, trois mois après le retour du Sahara au Maroc, avalant la couleuvre, n’avait rien trouvé de plus provoquant que de proclamer sa « rasd ».

Nos confrères algériens se sont passé le mot, aujourd’hui, pour nous rappeler ce forfait. Je leur rafraîchis la mémoire, en particulier aux folliculaires d’Al Watan  qui, ignorant jusqu’à leur propre histoire, veulent nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Parce que le dossier du Sahara était inconnu, n’existait même pas officiellement pour les Algériens avant 1974. A cette date, hissés en « révolutionnaires et porte parole du Tiers Monde », mais le cigare Cohiba au bec, la main dans la main en scandaleuse connivence avec les polices et les services espagnols du général Franco, Boumediene et Bouteflika ont poussé à la création du polisario en mai 1974 !!! Scandaleuse connivence en effet, parce que Franco était un fasciste et Boumediene un pseudo socialiste, révolutionnaire parvenu au pouvoir par un putsch, le 19 juin 1965…

On comprendra plus tard le schéma expansionniste de feu Boumediene qui, ayant avalé son chapeau après la Marche verte, s’était juré de se venger du Maroc. Son ministre de l’Industrie, Belaïd Abdeslam, disait : « L’Algérie est la puissance industrielle du Maghreb et le Maroc son jardin pour ses tomates » !!! Hormis les revendications du Maroc depuis 1956, aucune revendication pour la libération du Sahara n’était enregistrée aux Nations unies, parce que jusqu’en juillet 1962, l’Algérie en tant qu’Etat n’existait pas , c’était un département français, parce que le polisario n’existait pas , non plus…Et que ses membres sont originaires du Maroc.

C’est une création ex-nihilo des services secrets espagnols et algériens à Zouerate. Suprême ironie de l’histoire : des révolutionnaires algériens qui s’allient avec le fascisme et ce général espagnol, Viguri !…Je vous rappelle qu’au Sommet arabe de 1974, organisé à Rabat, le président Boumediene avait déclaré solennellement devant les délégations et les chefs d’Etat arabes que « le Sahara était bel et bien marocain et que l’Algérie soutenait son combat contre la puissance occupante, l’Espagne , pour le libérer » ! Cette déclaration, est consignée, chers confrères « d’Al Watan », dans les archives officielles de la Ligue arabe…
Nous vivons une époque trouble, et plus que dramatique. Dans l’histoire de l’humanité, de mémoire d’homme, il n’existe aucun cas d’une frontière qui est restée fermée entre deux voisins aussi longtemps qu’entre nos deux pays ! Le Maroc est indépendant depuis novembre 1956, et l’Algérie juillet 1962…Aux accords d’Evian, la délégation algérienne qui négociait avec la France entre 1961 et 1962 ne cédait pas un pouce du Sahara algérien…Vaste territoire qui ne semble guère satisfaire les dirigeants algériens, pris dans un délire de paranoïa ! Ils ont oublié qu’Oujda avait été la base arrière des combattants algériens, tous : Boumediene, Bouteflika qui y a grandi, Caïd Ahmed, Boudiaf , assassiné parce qu’il voulait la justice pour le Maroc, et autres leaders comme Aït Houcine. Ils ont oublié que le peuple marocain offrait les peaux de l’Aïd al-Adha pour que l’armée de libération algérienne acquière des armes…En fait, l’Algérie s’est substituée au colonialisme espagnol et s’est acoquinée avec lui, lorgnant sur le débouché atlantique et voulant, à tout prix, démanteler la souveraineté du Maroc sur son territoire.

En 1963, à peine installé, le premier gouvernement indépendant d’Ahmed Ben Bella avait lancé une guerre, la « Guerre des sables » contre le Maroc. Les troupes de l’ALN (Armée de libération algérienne), à peine sorties d’un conflit de six ans contre la France, ont occupé «manu militari» Hassi Messaoud et Hassi Beida jusque-là localités bel et bien marocaines que la France , quittant l’Algérie en juillet 1962, lui a délibérément octroyées. Comme d’ailleurs Tindouf, dont les archives historiques et juridiques françaises de la Bibliothèque militaire de Vincennes en témoignent , qui avait été incorporée de « facto » à l’Algérie en 1962 , en même temps que les autres territoires marocains de l’est de Tidikelt, Gourara, Touat, Bechar, Saoura, Kenadassa…Ils furent occupés par l’armée française qui, poussant ses avantages militaires en 1900, était parvenue à Oujda…

Le drapeau du Maroc -appelé alors Empire chérifien- flottait sur les bâtiments, la prière dans les mosquées était dite au nom du Roi du Maroc, la monnaie était frappée de l’effigie du Roi du Maroc et toutes ces villes étaient placées sous l’autorité administrative et politique du Maroc et relevait d’Agadir ou de Marrakech… En 1892, le Sultan Moulay Hassan 1er- dont on disait que son cheval constituait son trône, tellement il parcourait le Royaume, s’était rendu dans cette région par le Tafilalet pour la pacifier…
Là encore, les archives le prouvent…Le dictionnaire Larousse des années 30 du siècle dernier comportait des cartes du Royaume du Maroc avec les provinces du Sahara comme partie intégrante du Royaume.
Pendant l’agression de l’ALN contre le Maroc, en octobre 1963, les forces algériennes s’étaient préparées à investir Figuig…Le Maroc avait réagi à cet incompréhensible « casus belli » algérien qui contredisait à tout prendre les proclamations vertueuses des dirigeants algériens, notamment les leaders du Front de libération national (FLN) sur la « fraternité entre les peuples d’Algérie et le Maroc », le front anti-colonial, le projet d’un Maghreb uni, et tutti quanti…Le Maroc ne pouvait pas violer l’amitié fraternelle proclamée envers l’Algérie, sortie exsangue d’une guerre de six ans avec la France…

Interrogez donc les archives ?

Peut-être avez-vous oublié, chers confrères, qu’à la veille de l’indépendance de l’Algérie, en 1962, Mohammed V avait refusé d’incorporer les territoires marocains du sud-est que la France voulait lui restituer, préférant et déclarant même « négocier le sort des territoires marocains de Tindouf , de Béchar et de cette partie avec les frères algériens , une fois l’Algérie indépendante » ! Interrogez donc les archives ? C’était mal connaître le machiavélisme et l’appétit expansionniste des nouveaux dirigeants. Or, non seulement le gouvernement algérien a spolié ces territoires, mais il a jeté son dévolu sur l’autre territoire, le Sahara marocain sous occupation espagnole. On a compris que, pour évacuer son gaz et son pétrole, notamment pour le groupe américain El Paso ou autres, il lui fallait un débouché sur l’Atlantique… Et toute l’affaire et surtout l’ambition hégémonique d’un Boumediene, reprise par Bouteflika et, aujourd’hui, les suppôts d’une presse aux ordres, se situent dans cette rageuse hostilité au Maroc.
Les droits de l’Homme ? Quelle mascarade ! Le gouvernement algérien n’a jamais accepté que le HCR (Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations unies) accède aux camps de Tindouf. Pourquoi ? parce les camps des séquestrés, appelés « réfugiés » sont à peine 5% sahraouis, embarqués de force dans des fourgons algériens après la Marche Verte. Ils ont été depuis séquestrés, alors que la propagande algérienne parle de « réfugiés » ! Ils n’atteignent pas le chiffre rocambolesque de 1 million que le polisario étale, parce qu’ils ne sont pas une génération spontanée pour passer en moins de 30 ans de 3 ou 4 000 à ce chiffre mensonger ! Le Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations unies (HCR) exige, depuis 35 ans, d’accéder aux camps de Tindouf pour authentifier qui est sahraoui et qui ne l’est pas! Mais, il s’oppose à une fin de non recevoir du gouvernement algérien.
Pourquoi ? Parce que le pouvoir algérien, sa police et ses stipendiés du polisario, avaient recueilli des milliers d’égarés dans la déshérence, après les terribles années de sécheresses des années quatre vingt, et les avaient incorporés parmi les séquestrés de Tindouf, gonflant ainsi le nombre ! Ils craignent donc que le HCR découvre le pot aux roses, le mensonge d’Etat.
Droits de l’Homme donc, d’un côté et pas de l’autre !

Deux poids et deux mesures…C’est se méprendre sur le machiavélisme du pouvoir algérien ! Ce que les dirigeants algériens et leur presse semblent occulter, c’est que le citoyen marocain qui a arraché le drapeau l’a fait, certainement, sous le coup de la rage et de l’expression d’un patriotisme qu’ils ne mesurent pas. Le fait qu’on en arrive, d’ailleurs, à ce niveau de tension – entre les deux Etats pour commencer- semble à coup sûr leur échapper. Ils feignent ignorer qu’à la longue, la duplicité et le double langage de l’Algérie à propos de l’affaire du Sahara ont fini par épuiser la patience du peuple marocain, qui assiste, depuis trente-huit ans maintenant, aux manœuvres dilatoires du gouvernement algérien. Le peuple marocain, dans toutes ses composantes, reste fortement attaché à l’intégrité territoriale de son pays, et le Sahara constitue pour lui, à la fois, un symbole et sa raison d’être. Jusqu’ici, les provocations algériennes – c’est bel et bien de cela qu’il s’git -, se sont cantonnées à la presse, aux lobbies pro-algériens, à certaines associations, mais jamais elles n’ont été à ce point proférées aussi ouvertement par un membre du gouvernement, encore moins par le chef de l’Etat algérien. En adressant un message aux participants de la conférence d’Ajuba ( Nigéria), dont l’objectif, outre la réaffirmation du soutien au polisario, est de discréditer le Maroc et de demander l’élargissement de la mission de la MINURSO à la question des droits de l’Homme, autrement dit entraver à l’évidence la souveraineté marocaine en la matière.

Il a ainsi déplacé les termes du conflit sur un terrain qu’il a cru mettre à profit: les agissements violents à Lâayoune de jeunes « sympathisants » du polisario dont personne ne doute désormais qu’ils reçoivent des financements et un soutien logistique de l’Algérie pour se livrer à des actes de barbarie et provoquer les forces de l’ordre ! Des actes de violence sont programmés, à chaque visite de Christopher Ross, émissaire spécial de l’ONU au Sahara. Ils tendent au même objectif : provoquer les forces de l’ordre, les inciter à réagir et à déployer leur force, souvent d’ailleurs, pour se prémunir et se protéger, offrir de la sorte la possibilité à la presse étrangère de prendre et publier des photos sélectives et partiales, enfin accréditer l’idée que le Maroc, ses forces de sécurité, sa police pratiquent la répression à l’encontre des sympathisants du polisario et donc violent les droits de l’Homme ! D’aucuns n’ont pas hésité à exploiter politiquement cette dimension des droits de l’Homme, notamment les ONG espagnoles qui reçoivent des subsides de l’Algérie et qui sont devenues la principale source d’information des journaux. N’est-ce pas d’ailleurs dans ce contexte que s’est inscrite, en 2012, la tentative de la présidente de la Fondation Kennedy de mener campagne depuis lors et de manière récurrente contre le Maroc aux Nations unies. N’est-ce pas le sens de la tentative orchestrée, en avril 2013, avec l’appui de Susan Rice, ancienne ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, et de l’Algérie d’introduire un texte sur de prétendues « violations des droits de l’homme au Sahara » avec l’objectif le vote d’une Résolution du Conseil de sécurité, en avril dernier, condamnant le Maroc ? C’est l’intervention personnelle du Roi Mohammed VI auprès du président Obama et le déploiement d’une action diplomatique d’explication qui ont mis fin à cette campagne insidieuse et mensongère. Le Maroc s’oppose à la tentative, téléguidée par l’Algérie, d’élargir la vocation de la MINURSO en y intégrant la pseudo « surveillance du respect des droits de l’Homme au Sahara » ! Il argue à juste titre d’un faux problème, dès lors que la problématique des droits de l’Homme au Maroc est réglée depuis des années, notamment à travers un apurement mené à l’échelle nationale, à travers l’IER (Instance d’Equité et de Réconciliation), l’institution il y a quelques années d’un ministère des droits de l’Homme et du CNDH (Conseil national des droits de l’Homme).

Après l’intervention de Mohammed VI auprès du président Barack Obama, le Conseil de sécurité de l’ONU n’a évidemment pas retenu le projet de résolution en question, inspiré par l’Algérie, qui en a eu pour son grade mais qui n’a pas abandonné pour autant sa campagne d’hostilité. En revanche, si le Maroc s’est senti conforté dans sa position, à tout le moins provisoirement, il n’a pas non plus mis en place une stratégie offensive et pro-active de manière à déjouer à l’avance les manœuvres dilatoires de l’Algérie.

Cependant, il a pris conscience de la détermination de ses adversaires, notamment de l’Algérie, prompts à faire feu de tout bois pour entraver le processus de règlement politique du dossier du Sahara. Les derniers propos du président algérien, dévoilant une hostilité désormais affichée du pouvoir algérien, s’inscrivent dans cette campagne anti-marocaine. L’Histoire bafouée et la mémoire violée ! Nos confrères algériens devraient, parce qu’ils pèchent par une rédhibitoire ignorance de ce dossier, revoir leur copie…Nous les y aiderons…

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