La mixité sociale et ethnique, une richesse favorisant l’évolution des sociétés

La mixité sociale et ethnique est une vraie richesse qui favorise l’évolution des sociétés, a souligné, dimanche à Casablanca, l’ancienne ministre de l’éducation et femme politique française, Najat Vallaud-Belkacem.

La mixité sociale et ethnique est une vraie richesse qui favorise l’évolution des peuples, d’où la nécessité de produire des politiques pour contrer le discours haineux, a relevé Mme Vallaud-Belkacem lors d’une rencontre sur « la gestion de la diversité dans la cité » organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) dans le cadre de la 25-ème édition du Salon international de l’édition et du livre de Casablanca (SIEL-2019).

Il y a beaucoup de gens qui se sentent en insécurité culturelle dans leurs pays et craignent l’arrivée des gens différents qui peuvent remettre en cause leur identité culturelle. Cette crainte est le résultat du discours haineux véhiculé par les responsables politiques, le traitement médiatique qui manque d’objectivité et l’influence des réseaux sociaux qui alimentent la peur et enferment les gens dans des bulles, a-t-elle fait observer.

Aujourd’hui les moyens de communication créent de l’individualisme au sein des sociétés déjà pétries par le manque de la notion de l’action collective. Un défi que les hommes et femmes politiques doivent relever en créant des actions qui englobent les différentes communautés dans des desseins communs, a-t-elle indiqué.

Sur la question de la différence, elle a relevé qu’elle n’en a pris conscience que quand elle a commencé à faire de la politique. « J’ai commencé à sentir cette différence dès mon entrée en politique et aussi lors de l’exercice de mes fonctions ministérielles ».

Elle a, ainsi, mis en avant le rôle important des élus locaux pour favoriser l’intégration des personnes issues de la migration et renforcer la tolérance envers les étrangers, appelant à renforcer davantage les liens entre les MRE et leur pays d’origine.

→Lire aussi: SIEL : l’Institut français du Maroc en quête d’Afrique

De son côté, le Maire de Strasbourg, Roland Ries a souligné que sans la diversité, il n’y aurait pas de dialogue possible. C’est un système d’enrichissement par la confrontation des idées et des philosophies.

Cette notion ne peut en aucun cas susciter la haine si ce n’est à cause de la peur de l’imposition d’une culture ou d’une religion qui émane en effet d’une faiblesse que l’on reconnaît dans le recours à la force, a-t-il fait remarquer.

Sur sa vision sur la cohabitation, il a relevé que l’Islam la deuxième religion en France, mérite forcément d’être prise en charge, ajoutant que l’hostilité commence par l’ignorance: « C’est parce qu’on ne connaît pas son prochain qu’on est hostile ».

Concernant les tensions que peut engendrer la question migratoire, il a indiqué que si on veut apaiser la question d’immigration qui est une question d’avenir on a intérêt à montrer que ça fonctionne dans les deux sens, au sein des communautés en Europe mais aussi entre les pays d’accueil et d’origine.

Cette rencontre a été marquée par la présence notamment du ministre de la Culture et de la communication, Mohamed Laaraj, et du secrétaire général du CCME, Abdellah Boussouf.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page