La pandémie de Covid-19 a dévasté une économie palestinienne déjà en ruine

Le nouveau coronavirus à dévasté et poussé à l’effondrement l’économie palestinienne, déjà en ruine sous l’occupation israélienne, a prévenu mardi la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED).

La Covid-19 a « aggravé les conditions économiques désastreuses » dans les territoires palestiniens occupés, qui allaient déjà « de mal en pis avant la pandémie », selon le dernier rapport de la CNUCED sur son assistance au peuple palestinien.

Le nouveau coronavirus a frappé à un moment particulièrement pénible pour les Palestiniens, selon l’agence onusienne. Avant même que le Covid-19 ne frappe, les prévisions de l’économie palestinienne en 2020 et 2021 étaient déjà sombres, le Produit intérieur brut PIB par habitant devant diminuer de 3 à 4,5%.

Selon cette agence onusienne basée à Genève, les taux de pauvreté et de chômage sont restés élevés et le PIB par habitant a diminué pour la troisième année consécutive, une situation qui témoigne de la poursuite de la détérioration de l’économie palestinienne en 2019 et au cours du premier semestre de cette année.

Diverses estimations du coût de la pandémie indiquent une perte économique de l’ordre de 7 à 35% du PIB, selon les hypothèses de prévision sur la gravité et la durée de la pandémie. Les recettes fiscales devraient chuter en même temps que le PIB, rappelle la même source.

Or, avant même l’arrivée de la Covid-19, l’économie palestinienne ne se portait pas mieux. En 2019, le PIB réel a augmenté de moins d’un point de pourcentage, ce qui n’est pas mieux que les deux années précédentes. La Cisjordanie a enregistré son taux de croissance le plus faible depuis 2012 (1,15%), tandis que la croissance économique à Gaza était pratiquement nulle. En effet, elle n’a pas réussi à rebondir après deux années consécutives de contraction de son PIB, à -7,7% et -3,5% en 2017 et 2018 respectivement.

Plus largement, les mesures de confinement pour contrôler la Covid-19 depuis son apparition début mars ont eu de graves implications fiscales, fait observer la CNUCED. À peine un mois après l’épidémie, les recettes perçues par l’Autorité Palestinienne au titre du commerce, du tourisme et des transferts ont atteint « leur niveau le plus bas depuis 20 ans ». « Dans le territoire palestinien occupé, l’espace politique et les outils de politique économique nécessaires font défaut à l’Autorité palestinienne pour relever l’énorme défi posé par la pandémie », regrette la CNUCED.

Et l’impact fiscal est aggravé par les dépenses supplémentaires en matière de santé, de protection sociale et de soutien au secteur privé rendues nécessaires par la pandémie.

En outre, l’économie palestinienne a été fortement dépendante des transferts tant officiels que privés. Toutefois, ces deux types de transferts devraient diminuer à la suite de la pandémie, indique le rapport.

Et d’ajouter que, dans le même temps, le soutien des donateurs en 2020 devrait tomber à environ 266 millions de dollars, le plus bas niveau depuis plus d’une décennie.

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