La production d’anticancéreux localement réduira leurs prix et boostera les exportations

La production localement d’anticancéreux issus de la biotechnologie contribuera à la réduction de leurs prix au Maroc et à augmenter les perspectives de leur exportation, ont assuré, lundi, des responsables, en marge de l’inauguration, à Casablanca, de la première usine de ces médicaments en Afrique.

Les laboratoires Sothema, opérateur pharmaceutique national, ont mis en service, sur leur site de Bouskoura (banlieue de la métropole), la nouvelle unité de production desdits médicaments, aux côtés de l’extension d’une unité de fabrication de sérums en poche souple pour perfusion et du lancement d’une troisième de biomasse pour la production d’énergie verte par le recyclage de déchets d’olives et d’argan.

Les médicaments anticancéreux qui seront fabriqués à Bouskoura sont de nature à répondre aux besoins grandissants pour le traitement des différents types de cancers, dont le nombre ne cesse, malheureusement, d’augmenter d’année en année, a expliqué le ministre de la Santé Anas Doukkali.

Le ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique, Moulay Hafid Elalamy, a insisté, de son côté, sur la vitalité de la nouvelle usine, qui a vu le jour dans le sillage de l’écosystème de l’industrie pharmaceutique, dont l’activité connait une nette évolution, grâce au dynamisme des opérateurs déterminés à réaliser un véritable décollage du secteur.

Le ministre s’est félicité de l’existence d’opérateurs de haute facture, qui exportent une partie des médicaments produits dans le Royaume vers l’Europe et l’Afrique.

→ Lire aussi : Inauguration d’une unité d’anticancéreux issus de la biotechnologie, une première en Afrique

La directrice générale de Sothema Lamia Tazi a indiqué que les nouvelles unités, réalisées par étapes, ont nécessité des investissements conséquents pour satisfaire les besoins en médicaments de qualité et accessibles aux malades marocaines et africains.

En lançant la production des anticancéreux issus de la biotechnologie, les laboratoires Sothema, qui emploient 1.200 personnes, « participent à apporter au royaume son autonomie et sa sécurité sanitaire et, in fine, aux patients marocains et africains un traitement de qualité innovant et surtout accessible », explique l’entreprise dans un document distribué à la presse.

« Au niveau international, de tels investissements font entrer le Maroc dans le cercle restreint des pays ayant acquis cette technologie de dernière génération », souligne-t-on, notant que produire localement ces médicaments « à des prix largement inférieurs à ceux des produits importés amène plusieurs avantages majeurs ».

Quatre ans après sa création en 1976, Sothema a démarré son aventure dans les biotechnologies, en mettant en place la production locale de l’insuline et, plus tard, l’Enoxaparine.

Evalués, audités et accrédités régulièrement par le ministère de la Santé ainsi que plusieurs instances internationales, les sites industriels des laboratoires Sothema sont aujourd’hui une plateforme d’exportation vers plusieurs pays africains, arabes et européens commercialisant ainsi une large gamme allant des comprimés aux biosimilaires en passant par les formes injectables, selon des données fournies par la société, qui offre aussi « une plateforme de façonnage de produits pharmaceutiques pour 35 entreprises pharmaceutiques internationales ».

Sothema s’est aussi engagé, depuis quelques années, en faveur du renforcement de la coopération sud-sud, par la création d’un vaste réseau de représentations dans les pays africains.

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