La réalité de ce qui s’est passé samedi et dimanche devant le Parlement

Dans le sillage des propos du ministre d’Etat chargé des Droits de l’Homme, Mustapha Ramid, une source autorisée a déclaré que les forces publiques ont pleinement le droit de dissoudre le sit-in organisé par les enseignants, samedi soir et dimanche devant le parlement, tant qu’il n’est pas encadré par la loi, voire illégal.  

La source a fait savoir que la loi sur les libertés publiques ne donne aucune garantie légale au prétendu « sit-in » et a souligné que le législateur a parlé de rassemblements limités dans le temps et dans l’espace et en a défini les conditions, y compris la déclaration des organisateurs et l’itinéraire de la marche, sa date, son début et sa fin, à moins que l’autorité administrative ne décide de l’empêcher par une décision justifiée et susceptible de faire l’objet d’un recours devant le tribunal d’urgence.

Ces pratiques remplissaient-elles les conditions fixées par le législateur ou étaient-elle en dehors de la loi ?

La source a expliqué à cet égard que les fonctionnaires des académies avaient organisé un rassemblement samedi dernier devant le siège du ministère de l’Education nationale, avant qu’il ne se transforme en une marche non autorisée dans les rues de Rabat et dirigée de nuit vers le Parlement. Il s’en est suivi de longs arrêts obstruant la circulation avec des slogans généralement sans rapport avec le prétendu « statut administratif » de ce segment de fonctionnaires publics, ce qui a obligé la police de la circulation à changer le trafic, car le centre-ville – dont des magasins – était fermé et assiégé par des manifestants hors-la-loi. L’arrivée de ces derniers devant le parlement, en passant par « Bab El Had », a connu, à l’initiative de l’autorité administrative, représentée par le Pacha du district, l’ouverture d’un dialogue qui a duré pendant des heures afin de mettre fin au sit-in organisé hors-la-loi, mais en vain.

La même source a souligné que la logique des manifestants reposait sur le non-respect de la loi et de l’autorité légitime chargée de faire respecter la loi. Compte tenu donc de l’impossibilité de les persuader d’évacuer la voie publique, l’autorité administrative a décidé d’arrêter le sit-in en utilisant la force. Dans ce cas, les forces publiques ont utilisé des tuyaux d’eau dans une opération qui a respecté toutes les formes d’intervention en avertissant les manifestants, conformément à la loi, de dissoudre le sit-in selon les normes universelles d’intervention dans les plus anciennes démocraties, qui n’utilisaient ni gaz lacrymogène ni recours à la violence.

Cependant, a précisé la source, les manifestants ont considéré les réservoirs d’eau publics comme un mécanisme préventif et ont jeté des pierres sur les forces publiques pour les contraindre à faire respecter la loi.

La même source a confirmé que les chiens de police n’avaient jamais été utilisés lors de l’intervention, contrairement à ce que certains milieux avaient prétendu. Bien qu’une cinquantaine de manifestants aient été emmenés dans des hôpitaux publics, aucune blessure grave ou de gravité variable n’a été signalée, alors que 26 cas de blessures ont été enregistrés dans les rangs des forces de l’ordre.

La source a conclu que la première et dernière préoccupation des forces publiques était la mise en œuvre et le maintien de l’ordre dans le cadre de la loi.

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