La recette pour un Maroc plus inclusif et moins inégalitaire

Entre pragmatisme économique, justice sociospatiale et valorisation des compétences, le nouveau modèle de développement donne la mesure de l’ambition royale de hisser le Maroc sur le pinacle des pays émergents.

Un modèle qui, au-delà de la logique du tout politique, ne peut que s’inscrire dans la réalité concrète des Marocains, tant et si bien qu’il apporte des remèdes, conçus sur le long terme, aux maux dont pâtit le pays.

Des déficits de formation et d’innovation aux entraves à la relance de l’entreprise, en passant par les dysfonctionnements socio-culturels, les déséquilibres territoriaux, les freins à la croissance durable… Pour avancer, le Maroc doit surmonter ses retards dans des domaines où la société expérimente toutes sortes de disparités, de difficultés et même d’absence de perspectives.

Les Marocains méritent mieux que cela. Il est grand temps de prendre pour de bon le virage d’une nouvelle dynamique plus orientée vers la redistribution équitable des fruits de la croissance, le plein-emploi des ressources et une classe entrepreneuriale moins timorée. Mais aucun succès durable n’est possible sans composer avec un contexte international et régional instable. Qui plus est, la conjoncture actuelle exige une stratégie à part pour l’ère post-pandémie.

Bien des experts s’accordent en effet à dire que l’intégration africaine, l’apport des migrants et l’impact du changement climatique sont des facteurs qui doivent, forcément, entrer en ligne de compte.

Placer le citoyen au cœur de l’œuvre de développement en devenir par une meilleure valorisation de ses capacités, l’emploi productif et un climat propice à l’entrepreneuriat citoyen. Voilà justement le nouveau cap que se donne le Royaume qui, en quête d’une vision authentiquement nationale, a choisi d’instaurer une assise solide pour un nouveau contrat social où tout le monde trouve son compte.

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Le Maroc de demain, conçu et voulu par Sa Majesté le Roi, épouse son siècle et ses challenges pour réussir une transformation profonde, souple et sans bouleversements.

De bout en bout de son mandat, la CSMD a mis sur pied un dispositif ambitieux pour être à l’écoute des forces vives de la nation et, généralement, des aspirations des gens de tout poil et de divers horizons.

Les séances d’écoute se sont en effet succédés pour recueillir les points de vue des partis politiques, des opérateurs économiques, des syndicats, de la société civile, de l’administration publique, des universités, des Marocains du monde et bien d’autres acteurs.

En chiffres, la Commission aura tenu 70 auditions et séances d’écoute, 113 ateliers de travail, 35 séances d’écoute citoyenne organisées dans les diverses villes du Royaume. Mis en branle à la veille de la crise mondiale du Coronavirus, ce processus de concertations élargies a permis aux membres de l’instance d’interagir directement avec, au total, près de 10.000 personnes.

La Nation a besoin d’un partage socialement optimal des dividendes du développement. Il convient, et c’est la démarche royale, de se tourner vers une croissance économique durable et plus soutenue, de projets susceptibles de défier la mal-vie, la précarité et la pauvreté là où ils prévalent.

Décidément, les 35 membres de la CSMD ont pris appui sur la feuille de route royale pour remettre le train du développement sur les bons rails. Avec à la clef, l’émergence d’une étape nouvelle avec une vision et du sang frais, censés permettre au Royaume d’aborder l’avenir avec sérénité et assurance.

Or la crise multiforme née de la pandémie du coronavirus a révélé au grand jour que les mécanismes et les réflexes habituels sont inadaptés à la gravité de la situation pour l’après-Covid 19. D’ores et déjà, tant de chemin a été parcouru sans relâche en vue de relancer l’activité économique, protéger les emplois et le pouvoir d’achat des Marocains.

Sur les moyen et long termes, le nouveau modèle de développement sera évalué sur sa capacité à renforcer la résilience du pays aux différents chocs qui peuvent être générés par ce genre de crises, comme l’affirme le chercheur et analyste M’hammed Belarbi. Au-delà de la sécurité alimentaire et la politique d’innovation dans le secteur industriel, l’intégration de la santé et de l’éducation comme des secteurs stratégiques conditionnent la réussite ou l’échec du modèle de développement.

Le plus frappant dans cette vision d’ensemble c’est la place centrale réservée à la classe moyenne en tant que soubassement solide dans l’édifice social qu’il convient aujourd’hui d’élever et de fortifier. D’où l’appel royal lancé pour en « préserver les fondements et les ressources » en mettant en place les conditions favorables à sa consolidation et à son élargissement.

Après tout, l’aboutissement du nouveau modèle se mesure à l’aune de la situation sociale dans un Maroc en quête de justice sociale et spatiale, gage de tout progrès sous l’angle de l’égalité pour tous.

( Avec MAP )

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