La réforme de la TVA, un impératif « majeur » et « urgent »

La réforme de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) constitue un impératif « majeur » et « urgent » au regard des difficultés de trésorerie que connaissent les entreprises, a souligné, jeudi à Casablanca, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj.

« La trésorerie des entreprises pâtit fortement de la crise. Donc pour nous, il est logique et primordial de recouvrer les créances dues par l’État, avant de s’orienter vers d’autres financements. Pour cela, la réforme de la TVA est un impératif majeur et urgent », a expliqué M. Alj lors d’une rencontre avec le ministre de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun, tenue sous le thème « la loi de finances 2021 face à l’impératif de la relance ». En outre, le président de la CGEM a relevé que le renforcement des structures financières des entreprises devra être fait dans un premier temps par la récupération de ces créances, y compris celle envers l’État, ce qui permettra à ces entreprises de résorber le manque de liquidité auquel elles font face depuis des mois et d’honorer leurs engagements vis-à-vis de leurs parties prenantes, à savoir leurs fournisseurs et leurs salariés.

« Aussi, pour la CGEM, la mesure à déployer en priorité pour l’année 2021 est l’amorce de la réforme de la TVA. Cette mesure n’est pas traduite dans le PLF alors qu’il s’agit d’un préalable au développement d’écosystèmes nationaux », a fait savoir M. Alj, rappelant que la TVA devrait être neutre pour les comptes des entreprises.

Par ailleurs, il a mis en avant l’importance de l’accélération de la capitalisation des entreprises qui est considérée comme une nécessité. « Pour faire émerger une nouvelle génération d’entreprises solides et compétitives qui pourra porter les projets industriels, notamment ceux de substitution aux importations et le ‘Made in Morocco’, il est primordial d’alléger les conditions de structuration et d’apports en capital ».

« Nous saluons, à ce titre, la mesure adoptée par la Commission des Finances qui acte la réduction du droit d’enregistrement de 1 à 0,5% pour les actes de constitution ou d’augmentation de capital des sociétés », a dit le patron des patrons, avant d’ajouter: « Nous sommes dans l’attente de l’approbation de notre proposition relative à la suppression des droits d’enregistrement sur les opérations de financement des entreprises ». Au sujet des délais de paiement, M. Alj a évoqué les résultats de la troisième édition du Baromètre de la CGEM qui ressortent un allongement de 53 jours du délai supplémentaire moyen.

La Confédération a avancé sur ce dossier, dans le cadre de l’Observatoire des délais de paiement, pour que soient mises en place des sanctions pécuniaires pour tout retard dans les paiements de ces créances, a-t-il fait savoir, soulignant l’urgence de déployer une solution à même de résoudre, une fois pour toute, cette problématique majeure.

( Avec MAP )

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