La spirale baissière continue pour le secteur du lait et de la viande rouge

La crise économique et les développements sur la scène mondiale commencent à avoir un impact significatif sur les filières de production de lait et de viande rouge au Maroc. Cette situation est accentuée par la sécheresse qui favorise de plus en plus de personnes qui abandonnent les zones rurales au Maroc pour regagner les villes. Aujourd’hui, compte tenu de tous ces facteurs, la production de lait et de viande rouge frôle la pénurie.

En septembre, les premiers signaux d’une baisse inquiétante des rendements de production des éleveurs laitiers sont arrivés.

Les collectes ont sensiblement diminué dans les principaux bassins laitiers du pays. Par exemple, le rendement dans la région de Casablanca a diminué de plus de 60 % et à Doukkala de 40 %. Cette dernière assure près d’un cinquième (18 %) de la production nationale. De nombreux producteurs laitiers ont parfois réduit de moitié leur cheptel ces derniers mois (35 à 45 %) en raison des prix élevés des aliments pour animaux, rapporte Médias24.

L’autoconsommation du lait au Maroc représente entre 10 % et 15 % de la production globale de la filière, selon les chiffres officiels du ministère de l’Agriculture. Dans ce contexte, la valeur ajoutée de la filière a nettement évolué pour passer de 1,66 milliard de DH en 2003 à 4,22 milliards de DH en 2019 (avant la pandémie du Covid-19 et les différentes crises qui se sont succédées), soit une amélioration de 154 %. Pour leur part, les emplois de la filière ont augmenté de 25 % entre 2003 et 2019. L’amont de la filière laitière au Maroc compte environ 260 000 producteurs, tandis que la transformation industrielle du lait est assurée par 16 opérateurs différents.

Malgré les différences régionales dans la production laitière, il y a une nette tendance à la baisse. Selon les professionnels du secteur, le déclin est causé par le climat aride de ces dernières années et les prix élevés des terrains sur le marché mondial en raison de l’augmentation de la demande alors que les économies du monde entier se remettent de la crise corona. La situation concernant les prix des matières premières est également aggravée par la situation en Ukraine.

Les mêmes problèmes existent dans le secteur de la viande rouge, qui souffre également de la hausse du prix des aliments pour animaux, qui sont en grande partie importés. Les éleveurs ne s’intéressent plus au gros bétail en raison des prix élevés. En raison de la crise corona, de nombreux éleveurs ont déjà arrêté et en raison de la faible offre sur le marché, la viande rouge devient de plus en plus chère.

L’augmentation du prix du poulet a déjà commencé lors de la première vague corona en 2020. Les fermetures et les restrictions de voyage ont forcé les fermes avicoles à réduire le bétail et l’activité commerciale jusqu’à 50 %.

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