La stratégie du Maroc dans le domaine de la santé reproductive exposée lors d’une rencontre arabe à Rabat

Les grandes lignes de la stratégie du Maroc dans le domaine de la santé reproductive ont été exposées, mercredi, lors d’une rencontre arabe à Rabat.

Intervenant lors de cette rencontre sur la santé reproductive, le Chef de service de la protection de la santé de la mère au ministère de la santé, Nouzha Dghoughi a mis en avant les différents programmes nationaux en matière de protection et prévention de la santé maternelle et infantile, de planification familiale et de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles et du VIH.

Mme Dghoughi a ainsi affirmé que le Maroc a franchi d’importantes étapes en matière de prise en charge des différentes pathologies gravidiques associées à la grossesse de la mère avec l’intégration entre autres de la détection précoce des cancers de sein et du col de l’utérus dans les soins de santé primaire.

Elle a de même rappelé la stratégie sectorielle du ministère de la santé consistant à promouvoir les services offerts à la mère et au nouveau-né notamment les consultations pré et post natales et l’accouchement en milieu surveillé, se félicitant de l’amélioration notable des différents indicateurs de santé de reproduction au Royaume dans la mesure où le taux de mortalité maternelle et infantile a connu une importante baisse des décès.

Elle a également rappelé l’approche dite « Classe des mères » ainsi que son extension à l’ensemble des régions du Maroc et qui consiste à organiser régulièrement des séances de sensibilisation et de prévention à la santé de la mère et de l’enfant au profit de femmes enceintes, relevant l’important apport de cette approche qui permet aux futures mamans d’échanger leurs témoignages et expériences et d’améliorer leurs connaissances en termes de planification de l’accouchement, d’allaitement maternel et d’hygiène et du nouveau-né et sa vaccination.

Il s’agit également de la Stratégie nationale de la santé de la reproduction 2011-2020 qui fait partie intégrante des programmes verticaux de la santé de la reproduction qui s’assigne pour but de mettre en place un cadre institutionnel, de coordination et de suivi des besoins en matière de santé reproductive.

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Pour sa part, le directeur des soins infirmiers en Jordanie, Kamel Ajlouni, a présenté les stratégies sectorielles de son pays en matière de santé reproductive, se félicitant de l’importante évolution du système de la santé de la reproduction au Maroc à la lumière de l’élaboration et de la mise en œuvre de la stratégie nationale de la santé de reproduction 2011-2020.

Il a exposée l’expérience de la Jordanie en matière de généralisation des unités de santé maternelle dans l’ensemble des villes jordaniennes avec la mise en place d’un registre personnel de la femme enceinte lui permettant de bénéficier de l’ensemble des services relatifs à la santé maternelle et infantile.

La Jordanie a également développé une approche de planification de l’accouchement permettant d’assurer le suivi de chaque femme de la période de grossesse à la date d’accouchement, a-t-il rappelé, mettant l’accent sur les efforts consentis par le ministère de la santé jordanien dans le cadre de la lutte contre les infections sexuellement transmissibles et la prise en charge de l’infertilité.

Organisée du 11 au 13 décembre sur la base d’une décision de la Ligue arabe et du Conseil des ministres arabes de la santé, en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) et la Banque islamique de développement (BID), cette rencontre vise à établir une vision arabe unifiée sur les services déployés par les professionnels de santé dans le domaine de la santé reproductive.

Cet événement est également une occasion pour partager et échanger les expériences phares des pays arabes dans le domaine de la santé reproductive, pour étudier les possibilités de collaboration dans les domaines des services de santé, de formation et de réglementation régissant l’exercice des professions des infirmiers et des sages-femmes exerçant dans ce domaine, en plus de la contribution à la mise en place des principes de base pour unifier les efforts consentis.

Au programme de la rencontre, figurent trois ateliers de formation sur les services fournis dans le domaine de la santé reproductive, la formation des sages-femmes et des infirmiers pour la promotion de la santé reproductive, ainsi que la réglementation régissant l’exercice de ces professions.

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