La Suisse ferme temporairement son ambassade à Téhéran

La Suisse a décidé de fermer temporairement son ambassade à Téhéran, a annoncé vendredi le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
Cette décision est due à « l’intensification des opérations militaires sur le sol iranien et l’instabilité croissante dans la région », alors que l’escalade du conflit entre l’Iran et Israël est à son huitième jour, précise la diplomatie suisse dans un communiqué.
Le personnel expatrié a quitté le territoire iranien et se trouve en sécurité, ajoute le ministère, soulignant que « dès que la situation le permettra, le personnel reviendra à Téhéran ».
En accord avec les pays concernés, poursuit la même source, « la Suisse continue de remplir ses fonctions en tant que puissance protectrice des intérêts américains en Iran dans le cadre de ses bons offices ».
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En vertu de ce mandat, « la Suisse maintient son rôle d’intermédiaire pour la transmission de communications que les parties jugeront utiles », explique le ministère, notant que sur mandat des autorités américaines, le DFAE continue de tenir les citoyens américains en Iran informés des risques et des mesures à prendre par le biais du site internet de la Foreign Interest Section.
Par ailleurs, la Suisse affirme qu’elle « suit avec profonde préoccupation l’escalade entre Israël et l’Iran qui a débuté le 13 juin » et « appelle à un retour urgent au dialogue en vue d’une désescalade », conclut le communiqué de la diplomatie helvétique.
Cette décision intervient alors que Genève a accueilli une réunion des ministres des Affaires étrangères d’Allemagne, de France et du Royaume-Uni, ainsi que de la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, avec leur homologue iranien, Abbas Araghchi.
À l’issue de cette rencontre, les chefs de la diplomatie européens ont exhorté Téhéran à « poursuivre ses discussions avec les États-Unis » sur le programme nucléaire iranien.
« Nous considérons qu’il n’y a pas de solution définitive par la voie militaire au problème du nucléaire iranien », a déclaré à la presse le ministre des Affaires étrangères français Jean-Noël Barrot.
De son côté, le ministre iranien a affirmé que son pays était prêt à « envisager » un retour à la diplomatie « une fois l’agression » israélienne « stoppée », ajoutant que son gouvernement était prêt à poursuivre les discussions avec les Européens.
Avec MAP