La transition énergétique, « un vecteur » pour l’accélération de l’économie nationale

Le Conseil économique, social et environnemental a animé ce jeudi 09 juillet 2020, un atelier virtuel de restitution pour présenter son avis autour de « la transition énergétique pour installer le Maroc dans la croissance verte ». Pour réaliser ce travail, plus de 60 analystes et experts dans le domaine énergétique et environnemental, ont été auditionnés.

Cette rencontre a connu la participation de plusieurs acteurs dans le domaine énergétique, visant à rassembler les recommandations nécessaires à l’évolution et à la croissance de ce secteur au Maroc.

La présentation du travail du CESE a été initiée par son Président, M. Ahmed Reda Chami, évoquant la question de la transition énergétique comme un pilier de développement et de l’accélération de l’économie nationale. « Les énergies renouvelables peuvent conduire le Royaume à être le champion du monde dans le domaine énergétique », affirme M. Chami, signalant l’importance de l’exportation de l’électricité et de l’hydrogène dans la croissance de la dépendance énergétique.

En outre, il a fait remarquer que la transition énergétique pourrait créer plusieurs opportunités et bénéfices pour le Royaume et le classer au diapason des pays les plus performants dans le domaine énergétique.

D’après la présentation exposée par le SG de l’ONHYM et membre du CESE, Abdellah Mouttaqi, la facture énergétique contribue au déficit commercial au Maroc. Dans ce sens, Il a mis en évidence trois scénarios permettant de réussir la transition énergétique. Le premier scénario était lié à la « poursuite des pratiques habituelles ». Il s’agit de continuer à mettre en œuvre les politiques publiques déjà mises en place. D’après les données présentées, c’est le scénario le plus adapté avec le système énergétique qui pourrait être adopté dans les décennies à venir. Le second est un peu « accéléré », il découle du premier scénario et examine les conséquences socio-économiques résultant de l’augmentation de la demande d’énergie. Le dernier scénario rentre dans le cadre d’une « transformation poussée », permettant de traiter les potentiels du Maroc en matière d’énergies renouvelables en vue de réaliser de grands projets industriels, notamment l’exportation de l’énergie verte et la production de l’hydrogène.

Par ailleurs, Abdellah Mouttaqi a examiné les insuffisances relevées dans le secteur énergétique national, qui résident dans la hausse de la facture de la production, l’inefficacité de la gouvernance du secteur (interruption de la loi 13.09,…) et le déséquilibre financier des institutions publiques œuvrant dans ce domaine.

A cet égard, la DG de l’ONHYM, Amina Benkhadra a insisté sur la collaboration entre les deux secteurs, public et privé, et la nécessité d’améliorer l’efficacité énergétique, qui est, pour elle, un vecteur pour l’accélération de l’économie nationale. De même pour le DG de l’Institut de Recherche en Energie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN), Badr Ikken, qui a signalé l’importance du travail au coude à coude et accéléré du public avec le privé.

Le CESE a proposé plusieurs recommandations, dans ce cadre, à savoir : encourager la décentralisation de la production énergétique, numériser les services énergétiques généraliser le recours à l’efficacité énergétique et développer la production de l’hydrogène (Power to X).

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