La Tunisie avertit le Premier ministre libyen de ne pas utiliser le territoire pour ses ambitions politiques

Les autorités tunisiennes ont interdit au Premier ministre libyen Fathi Bashagha, nommé par le parlement libyen, d’utiliser la Tunisie  comme base arrière pour ses ambitions politiques alors qu’il s’efforce de faire asseoir son gouvernement à Tripoli contrôlé par les forces fidèles au sortant Abdulhamid Dbeibah, a rapporté Africa Intelligence.

Bashagha, ancien ministre libyen de l’Intérieur, a été nommé Premier ministre en février par la Chambre des représentants (HoR) pour remplacer Dbeibah au motif que le mandat de ce dernier a pris fin le 24 décembre ; la date des élections présidentielles ratées.

Dbeibah, arrivé au pouvoir en mars dernier à la suite d’un processus de dialogue soutenu par l’ONU, a refusé de céder le pouvoir et s’est engagé à ne quitter ses fonctions qu’après les élections.

Bashagha, qui bénéficie également du soutien du chef militaire auto-imposé basé à l’est Khalifa Haftar, a cherché en vain à s’introduire à Tripoli.

Il s’est rendu plusieurs fois en Tunisie, le dernier voyage le 17 avril depuis Benghazi, détenu par Haftar. Les autorités tunisiennes, note Africa Intelligence, lui ont toutefois demandé de s’abstenir d’utiliser le sol tunisien comme base arrière.

La réaction tunisienne est intervenue après que Dbeibah a protesté auprès de l’ambassadeur de Tunisie en Libye pour discuter des problèmes de sécurité frontalière après qu’il ait été révélé que Bashagha et ses partisans étaient sur le point d’essayer d’atteindre la capitale depuis le poste frontière tuniso-libyen de Dehiba.

La Tunisie et la Libye sous Dbeibah ont renforcé leurs liens. Saied a été le premier dirigeant mondial à se rendre en Libye en mars de l’année dernière après la mise en place de l’administration intérimaire libyenne.

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