Laâraj appelle à un encadrement juridique approprié du pluralisme médiatique généré par la révolution technologique

Le ministre de la Culture et de la communication Mohamed Laâraj a plaidé, vendredi à Rabat, pour un encadrement juridique approprié du pluralisme médiatique généré par la révolution technologique.

S’exprimant lors d’un atelier sur « les nouveaux espaces médiatiques: opportunités et défis« , initié par le centre Chourouk pour la démocratie, l’information et les droits de l’Homme en partenariat avec le ministère de la justice, M. Laâraj a fait savoir que son département se penche sur l’élaboration d’une nouvelle loi régissant les contenus audiovisuels dans un souci de garantir la protection du jeune public contre la diffusion d’informations fausses et erronées.

Il a également souligné lors de cet atelier de trois jours, organisé en coopération avec le centre de formation et de documentation des Nations unies sur les droits de l’Homme pour l’Asie du sud-ouest et la région arabe, que l’émergence des nouveaux médias dans un contexte où les mutations technologiques se font de plus en plus sentir ont rendu nécessaire une réorganisation du marché médiatique.

Dans ce contexte, il est impératif d’interagir avec les nouveaux médias, en l’occurrence la presse électronique « en tant que plateforme légitime en tant qu’interface indépendante d’expression« , a fait observer le responsable, estimant que ce modèle a lancé de nouveaux défis, notamment en termes d’exactitude et de crédibilité d’informations diffusées à grande échelle. Il a en même temps souligné le besoin pour les médias écrits, à l’instar de la presse électronique, de développer les mécanismes de son discours, tout en œuvrant à faire preuve de crédibilité et à consolider sa place et assumer le rôle d’encadrement de l’opinion publique.

Pour sa part, le ministre de la justice et président du Centre Chourouk pour la démocratie, l’information et les droits de l’Homme, Mohamed Aujjar, a indiqué que le Royaume, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, « a fait de la promotion des droits de l’Homme un choix qui se traduit dans la pratique quotidienne », une orientation qu’il a appelée à consacrer dans un esprit d’élargissement des libertés.

Après avoir souligné que l’appropriation de l’outil numérique nécessite l’ancrage de la déontologie de la profession, M. Aujjar a noté que les nouveaux espaces médiatiques fondés sur les principes de liberté et le droit d’expression sont tenus de respecter leurs obligations, partant du fait que le système des droits de l’Homme sont indivisibles.

Le volet législatif demeure insuffisant pour encadrer les nouveaux espaces médiatiques, a-t-il poursuivi, relevant que l’action démocratique au Maroc est basée sur les droits de l’Homme et permet aux journalistes d’exprimer leurs opinions dans le cadre de l’État de droit et des institutions.

De son côté, la directrice du Bureau de l’Organisation des Nations unies pour l’Éducation, la science et la culture (UNESCO) à Rabat, Golda El Khoury, a considéré que les nouveaux médias et les réseaux sociaux sont essentiels pour accompagner la dynamique de la société et que ces supports contribuent à la consolidation de la communication démocratique dans un contexte de promotion de la liberté d’expression et de la diffusion de l’information.

Elle a toutefois mis en garde contre les conséquences de l’émergence des nouveaux médias, à l’instar des dangers que représentent l’incitation au racisme et la montrée de l’extrémisme violent, faisant savoir que les médias sociaux forment un pilier de la démocratie et contribuent à servir les ambitions en matière de développement et de promotion de la paix. Cet atelier s’assigne pour objectifs de faire le point sur les nouvelles pratiques médiatiques générées par les médias sociaux, le développement des technologies en la matière et sur leur rôle en termes de transmission et de diffusion de l’information.

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