TICAD: plusieurs pays africains et le Japon se désolidarisent de l’accueil du Polisario

Il s’agit d’un acte qualifié « d’hostile » et « d’inamical  à l’égard de la cause nationale première du Maroc ». Mais aussi de « violation des procédures de la Ticad ». L’accueil réservé par le président tunisien Kaïs Saied au chef des séparatistes du Polisario en marge de la 8è Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), a suscité l’indignation du Maroc. Néanmoins, ce comportement  a déplu également aux pays africains qui ont dénoncé un geste violant des procédures et règles de participation au sommet.

 Plusieurs pays africains ont manifesté leur regret quant à l’absence du Maroc de la 8ème de la Ticad , tenue en Tunisie les 27 et 28 août 2022. Une décision ferme et immédiate prise par le royaume en protestation de l’invitation unilatérale par la Tunisie de l’entité séparatiste. Un comportement qui a déclenché une crise diplomatique entre Rabat et Tunis, qui  n’a pas manqué de faire réagir certains des 50 pays participants.

En riposte à ce geste, qui va à l’encontre de l’avis du Japon, le président sénégalais, Macky Sall, a souligné à l’ouverture de la conférence inaugurale que « le Sénégal regrette que ce rendez-vous de la TICAD soit marqué par l’absence du Maroc, un éminent membre de l’union africaine, faute d’un consensus sur une question de représentation .».a-t-il annoncé.

→ Lire aussi : Le Japon dénonce et refuse la participation de l’entité séparatiste du « polisario » à la TICAD-VIII

Le président  a par ailleurs émis l’espoir de voir ce problème « trouver une solution durable dans l’avenir pour la bonne marche de notre organisation et de notre partenariat dans un cadre serein et apaisé ». a-t-il souligné.

 

La position du Sénégal a été soutenue  par le président de la république centrafricaine M.Faustin Archange Touadera  qui a déclaré, lors des travaux de la conférence, que  » La République Centrafricaine soutient la déclaration du Président Macky Sall, Président en Exercice de l’Union Africaine quant à l’absence » du Maroc ainsi que le non-respect des règles établies pour la participation à ce Sommet ».

De son coté, le Burundi, s’est également prononcé, ce dimanche, sur la non participation du royaume à la conférence, signalant que l’objectif majeur de la Ticad est d’agir à l’unisson de visions dans le cadre d’approches dans l’intérêt de la solidarité internationale.

« Nous regrettons l’absence du Royaume de Maroc de la Ticad 8 suite au manque de consensus lors des négociations qui ont précédé ces assises », a fait savoir le président burundais, Evariste Ndayishimiye, lors d’une séance plénière sur la paix et la sécurité dans le cadre de la conférence internationale tout en exprimant ses  vœux  d éviter de telles divisions lors des prochaines sessions ».

Le Liberia appelle à la suspension de la session 

Ces positions viennent conforter celles prises par d’autres Etats ,qui ont dénoncé l’invitation unilatérale par la Tunisie de l’entité séparatiste à la conférence , notamment le Liberia qui a appelé, hier, à « la suspension de la session jusqu’à résolution des problèmes relatifs aux procédures ».

« Le Liberia fait part de son regret quant à l’absence du Maroc de la TICAD-8. On est surpris de la présence imposée d’une délégation (NDRL polisario) en violation des procédures de la TICAD », a déclaré le ministre libérien des Affaires étrangères, Dee-Maxwell Saah Kemayah, à l’ouverture de cet événement.

Par ailleurs, le Japan a condamné le geste de la Tunise et a dénoncé la participation du Polisario.  La délégation japonaise a d’ailleurs fait une déclaration, lors des délibérations de la première session plénière de cette édition  de la conférence , dans laquelle elle a réaffirmé que « la TICAD est un forum de discussion sur le développement en Afrique » et que « la présence de toute entité, qui n’est pas reconnue par le Japon en tant qu’État souverain, lors des réunions liées à la TICAD 8, y compris la réunion des hauts fonctionnaires et la réunion au sommet, n’affecte pas la position du Japon concernant le statut de cette entité ».

Une déclaration qui confirme la position déjà exprimée par Tokyo , selon laquelle les invitations au Sommet, émanant exclusivement et conjointement de la Tunisie et du Japon ne seront adressées qu’aux Etats officiellement reconnus par Tokyo et ne faisant pas l’objet de sanctions de la part de l’Union africaine.

De ce fait, le comportement de la Tunisie en sa qualité de pays hôte, constitue à la fois, un acte « hostile » commis par les autorités tunisiennes à l’égard de la Cause Nationale et des intérêts supérieurs du royaume », mais aussi une violation des règles et des procédures de participation au sommet,  qui n’accorde aucune considération aux refus exprimés par le Japon.

 

 

 

 

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