L’action du Maroc en faveur de la paix au Moyen-Orient mise en exergue en Australie

L’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi en Australie, M. Karim Medrek a mis en exergue l’action du Royaume en faveur de la paix au Moyen-Orient, lors d’un symposium sur les perspectives de paix dans cette région, organisé par l’Université d’Australie-Occidentale à Perth.

Lors de son intervention, M. Medrek a souligné la centralité de la question palestinienne et les efforts constants du Maroc qui œuvre de manière constructive pour parvenir à l’établissement d’une paix juste et durable dans la région. Il a, cet égard, rappelé le rôle de SM le Roi, Président du Comité Al Qods, dans la défense des droits légitimes du peuple palestinien, la préservation du statut spécial et du cachet musulman de la ville d’Al Qods Acharif et de la Mosquée Al-Aqsa, ainsi que la promotion de la ville sainte en tant que terre de coexistence entre les religions monothéistes.

De même, M. Medrek a réitéré le soutien constant du Maroc en faveur des Palestiniens en leur apportant l’aide nécessaire pour surmonter les souffrances auxquelles ils sont confrontées, en faisant référence, notamment à l’aide humanitaire envoyées, récemment, à Gaza. Par ailleurs, le diplomate marocain s’est attardé sur l’appui constant du Maroc en faveur d’un règlement pacifique et un dialogue visant à établir une paix juste et durable au Moyen-Orient, fondée sur la solution de deux États vivant côte à côte, sur la base des frontières de 1967, des résolutions de l’ONU et du droit international et ayant Jérusalem-Est, pour capitale.

Il a par ailleurs évoqué les spécificités et la complexité du conflit et l’impasse dans laquelle se trouvent les pourparlers entre Palestiniens et Israéliens, appelant la Communauté internationale à soutenir le processus de paix, favoriser les politiques de nature à renforcer la confiance entre les différentes parties et de lever les obstacles à une solution durable et juste.

M. Medrek a estimé que le processus de paix au Moyen-Orient, tel qu’il existe depuis un quart de siècle, s’est effondré, affirmant que les derniers développements ont démontré l’incapacité du processus de paix à résoudre le conflit ou à le gérer, en avançant que la communauté internationale est passée d’un « paradigme de règlement » à un « paradigme de gestion » du conflit.

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Devant un parterre attentionné et passionné, M. Medrek a estimé que toute éventuelle solution devrait répondre aux préoccupations des Palestiniens et Israéliens, leur permettant de vivre en paix et en sécurité en tant que voisins et partenaires dans deux États distincts.

Une paix véritable exige des différentes parties qu’elles soient disposées à aller de l’avant, à reconnaître des vérités difficiles et à faire des compromis. Cela exige de regarder vers l’avenir, plutôt que vers les ressentiments du passé, a-t-il précisé.

S’agissant de la reprise des relations entre le Maroc et Israël, M. Medrek a précisé que cette nouvelle dynamique est due en grande partie à l’attachement indéfectible de la communauté juive marocaine à son pays d’origine et aux liens particuliers que SM le Roi entretient avec cette communauté vivant au Maroc et partout dans le monde.

Tout en rappelant que le Royaume reconnait, dans sa Constitution, la composante hébraïque de l’identité marocaine, l’Ambassadeur a expliqué qu’il existe des spécificités qu’il ne faut pas dissoudre dans un contexte moyen-oriental, affirmant, à cet effet, que parler de normalisation serait, tout simplement, un raccourci.

Enfin, se référant à la situation au Maghreb et au Sahel, M. Medrek a indiqué que la région du Sahel, qui fait face à une détérioration sécuritaire et humanitaire, exacerbée par les nombreux défis liés à la porosité des frontières, la criminalité organisée transfrontalière, ainsi que la prolifération des menaces liées au terrorisme, constitue une menace réelle à la sécurité et à la stabilité de tous les États de la région.

Il a rappelé, par ailleurs, que dans la région du Maghreb, la crise libyenne a été l’un des problèmes les plus préoccupants pour de nombreux pays, soulignant l’instabilité que cela a engendré, en plus des menaces et des fléaux qu’elle a entraîné en termes de sécurité. A cet effet, M. Medrek a rappelé l’approche marocaine, qui a toujours privilégié un dialogue inter- libyen basé sur la recherche d’une solution entre les Libyens eux-mêmes, en arborant les principes et les conclusions du Dialogue de Bouznika et de l’Accord de Skhirate.

Ce symposium a connu la participation, in situ, de plus d’une centaine de personnes, notamment des membres du Gouvernement local, des académiciens, ainsi que des représentants de la société civile et de plusieurs ONG.

Dans un contexte marqué par la reprise des relations entre Israël et plusieurs États arabes, le changement d’administration aux États-Unis, la recrudescence récente de la violence, mais aussi par le report des élections palestiniennes, la conférence s’est attelée sur l’avenir du processus de paix au Moyen-Orient.

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