L’Algérie à nouveau pointée du doigt par le Parlement européen pour la persécution des journalistes

L’Algérie a été à nouveau pointée du doigt par le Parlement européen pour la persécution des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme.

Dans une question avec demande de réponse écrite au haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, l’eurodéputé Ilhan Kyuchyuk s’interroge sur les mesures que l’UE compte mettre en œuvre pour interpeller les autorités algériennes et les inciter à respecter la liberté d’expression.

L’eurodéputé rappelle que le 29 mars dernier, le journaliste indépendant algérien, Khaled Drareni, correspondant de l’association «Reporters sans frontières» en Algérie, avait été incarcéré en détention préventive.

Exprimant sa préoccupation de la situation des droits de l’homme en Algérie, l’eurodéputé bulgare, membre de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen, rappelle que ce journaliste « est proche du Hirak, le mouvement anti- régime qui ébranle le pouvoir algérien depuis plus d’un an ».

En moins d’un mois l’Algérie a été au centre de critiques acerbes de la part du Parlement européen pour les exactions commises par le régime à l’encontre des défenseurs des droits de l’homme et des journalistes.

Dans une déclaration conjointe rendue publique le 26 mars dernier, la présidente de la sous-commission des droits de l’homme, Maria Arena et le président de la délégation du Parlement européen pour les relations avec les pays du Maghreb, Andrea Cozzolino ont dénoncé «l’acharnement judiciaire» dont est victime le militant des droits de l’homme algérien Karim Tabbou, notamment dans le contexte de la pandémie du coronavirus.

Les présidents des deux instances du Parlement européen ont également interpellé le haut représentant de l’UE Josep Borrell à travers une question prioritaire, demandant une intervention immédiate pour libérer ce leader, ainsi que tous les détenus d’opinion en Algérie.

Ils ont rappelé à cette occasion, qu’au moins 173 personnes sont toujours en attente de jugement pour avoir participé aux manifestations pacifiques du Hirak, interrogeant l’Exécutif européen sur les leviers que l’UE compte utiliser pour demander aux autorités algériennes de libérer ces détenus.

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