L’Algérie considère les migrants arabes comme « un danger pour la stabilité du pays »

Par Saad Bouzrou

Le directeur en charge de la Migration au ministère algérien de l’intérieur, Hacène Kacimi, a annoncé que son pays ne souhaitait plus accueillir de migrants originaires de certains pays arabes, afin de se prémunir contre ce qu’il considère comme « une menace terroriste. »

Dans un entretien accordé au site d’information Tout sur l’Algérie (TSA) publié le 2 janvier, le directeur en charger de la Migration au ministère algérien de l’intérieur, Hacène Kacimi, a déclaré que pour des motifs d’ordre sécuritaire, son pays ne souhaitait plus accueillir de migrants originaires du Moyen-Orient.

«Quand certains migrants commencent à constituer un danger pour la stabilité du pays, l’Algérie doit bouger. L’Algérie fait face aujourd’hui à l’arrivée de migrants de Syrie, du Yémen et de Palestine, empruntant des parcours assurés par des groupes armés», a-t-il annoncé. Il a fait savoir également que la décision d’Alger de ne plus autoriser l’entrée de migrants arabes était « irréversible ».

→Lire aussi : Algérie : 50 Syriens abandonnés dans le désert, selon la LADDH

Hacène Kacimi a par ailleurs tenu des propos acerbes contre la Ligue algérienne de la défense des droits de l’Homme (LADDH) qui a plusieurs fois dénoncé les reconductions aux frontières de migrants subsahariens, palestiniens ou encore syriens.

«Avant de lancer des accusations, il faut se poser une question : sommes-nous devant une problématique migratoire ou devant des terroristes qui se cachent sous une couverture humanitaire pour pénétrer en Algérie ? Les migrants arabes passent par plusieurs pays comme la Turquie, l’Egypte, le Soudan, la Mauritanie, le Mali et le Niger, sans demander l’asile politique. Quand on est menacé, on s’installe dans le premier pays où l’on arrive. Il y a des parties inconnues qui financent des cercles terroristes », a-t-il encore ajouté.

Rappelons que dans un entretien avec le quotidien Le Soir d’Algérie le 10 décembre dernier, Hacène Kacimi avait déclaré que l’Algérie était inquiétée par le flux des migrants, « qui menace la sécurité et la stabilité » du pays.

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